Les stratagèmes

Frontin
Introduction, traduction et commentaire de Pierre Laederich

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Sextus Julius Frontinus exerça de hautes responsabilités civiles et militaires au Ie, siècle de notre ère. En Grande-Bretagne, il soumet les irréductibles Gallois grâce à une habile stratégie de contre-guérilla associée à des mesures de consolidation. Il écrit ensuite un Art de la Guerre, malheureusement perdu, qu’il complète avec les Stratagèmes après une campagne en Germanie. À la mort de Domitien, il est l’un des très rares hauts fonctionnaires proches du tyran à entrer dans le cercle des nouveaux gouvernants. Curateur des eaux de Rome – il est l’auteur d’un Traité des aqueducs -, deux fois consul aux côtés de son ami Trajan, il est considéré comme l’une des figures les plus éminentes de son époque.

Les Stratagèmes sont consacrés aux ruses de guerre et divers procédés obliques permettant de vaincre dans l’économie des forces. C’est le résultat d’un travail de recherche considérable, présenté avec rigueur: l’ouvrage constitue pour nous une synthèse sans équivalent de l’art militaire antique, de la plus lointaine histoire ancienne à la fin du I°, siècle ap. J.C. Une comparaison avec les autres traités de stratégie antiques met en évidence sa valeur militaire à comme son intérêt historique. En vogue à la Renaissance – Machiavel l’utilise pour écrire son Art de la Guerre – et jusqu’au XVIIIE siècle, il est considère comme dépassé à lère des ‘guerres de masse » et tombe peu à peu dans l’oubli. Bien à tort, car ses préceptes ont gardé toute leur valeur.

Ancien élève de l’École Normale Supérieure, Diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris et Docteur ès lettres classiques, Pierre Laederich propose ici à la première traduction française des Stratagèmes depuis le XIXe siècle. Dans son introduction et son commentaire, il situe Frontin et l’étude des stratagèmes dans le cadre général de la stratégie antique, d’Énée le Tacticien aux Byzantins, et établit des parallèles avec les penseurs chinois.

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Maîtriser la violence

Loup Francart
avec la collaboration de Jean-Jacques Patry

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Depuis la fin de la guerre froide, se sont développées des situations conflictuelles intra-étatiques dans lesquelles une violence multiforme remplace les batailles conventionnelles qui caractérisent les conflits inter-étatiques.

Confrontés à cette situation stratégique, les pays occidentaux mandatent leurs armées, par l’intermédiaire d’organisations internationales, pour préserver ou rétablir la stabilité. Dans ces opérations, destinées à empêcher la guerre, celles-ci ne peuvent s’attaquer directement à la puissance militaire adverse. Dans bien des cas même, il ne sera pas désigné d’adversaire. La position de la force mandatée sera le plus souvent en interposition plutôt qu’en opposition. L’ONU et les doctrines anglo-saxonnes ont identifié ces types d’engagement sous le vocable de « peace support operations » par opposition aux situations de guerre. Les forces engagées sont, dans cette analyse, confrontées au dilemme de l’emploi de la force par des actions de combat ou du non-emploi de la force qui met les unités dans une situation inextricable.

Dans une approche plus globale pour l’emploi des forces armées, l’auteur propose une stratégie de contre-violence destinée à prévenir, contrôler, contenir l’escalade de la violence. Après avoir analysé les différents types de violence rencontrés par les forces dans ce type d’engagement et précisé les différences entre l’emploi de la force et l’utilisation de la violence, il explicite les éléments de conception de ces opérations et décrit les types de maîtrises à mettre en œuvre sur le théâtre lui-même.

Table des matières

PRÉFACE

INTRODUCTION

PREMIÈRE PARTIE : LE CONCEPT DE MAÎTRISE DE LA VIOLENCE

CHAPITRE PREMIER – TYPES ET MODES DE VIOLENCE

1. LES APPROCHES DE LA VIOLENCE

Violence impulsive et violence instrumentale

Violence directe et violence structurelle

2. APPROCHE OPÉRATIONNELLE DE LA VIOLENCE

La violence engagée

La violence insurrectionnelle

La violence institutionnelle

La violence mafieuse

La violence psychotique

La non-violence

La juxtaposition des types de violence

3. LA MISE EN ŒUVRE DE LA VIOLENCE

La guérilla

La terreur

Le terrorisme

CHAPITRE II – UNE NOUVELLE ÈRE STRATÉGIQUE : LE RETOUR À L’ORDRE OU AU DÉSORDRE NATUREL

1. L’ÉVOLUTION DES SOURCES DE CONFLICTUALITÉS

L’ébranlement des logiques politiques

Vers des logiques identitaires ?

Ou vers une logique transnationale ?

Les interférences entre ces logiques

2. L’AFFRONTEMENT DES LOGIQUES

Régime politique et société

L’instrumentalisation politique des logiques

Les conséquences de la mondialisation sur les conflits

3. QUELLE APPROCHE POUR QUELS CONFLITS ?

Les approches universitaires

L’approche par symétrie ou dissymétrie

Une approche pragmatique ?

CHAPITRE III – L’EFFORT INTERNATIONAL POUR L’ÉRADICATION DE LA VIOLENCE

1. L’APPROCHE JURIDIQUE

La notion de guerre juste

Le règlement pacifique des différends

Le maintien ou le rétablissement de la paix et de la sécurité internationales

L’Agenda pour la paix du 30 juin 1992

Le supplément à l’Agenda pour la paix

2. L’APPROCHE HUMANITAIRE

Le droit humanitaire dans les conflits armés

L’intervention humanitaire

3. L’APPROCHE « RÉALISTE »

Les intérêts américains

Les intérêts français

4. L’APPROCHE MILITAIRE

L’approche américaine

L’approche britannique

L’approche française

CHAPITRE IV – LA MAÎTRISE DE LA VIOLENCE : POSSIBILITÉ D’UNE VISION COMMUNE

1. LA DÉCISION POLITIQUE

Les buts politiques

Les options de stratégie globale

2. LA DÉCISION POLITICO-MILITAIRE

L’état final recherché militairement

Les options de stratégie opérationnelle

L’impératif de la légitimité de l’engagement d’une Force

3. LES CONDITIONS D’EXÉCUTION DU MANDAT

Une possible vision commune

Principes des opérations de maintien de la paix

Principes des opérations de restauration de la paix

Principes des opérations d’imposition de la paix

CHAPITRE V – L’EMPLOI DE LA FORCE POUR LUTTER CONTRE L’EXERCICE DE LA VIOLENCE

1. LES TERMES : FORCE ET VIOLENCE

Approche étymologique

Approche scientifique

2. L’APPROCHE JURIDIQUE

Le recours à la force armée

Les conditions d’emploi de la force armée

3. L’APPROCHE POLITIQUE

La nécessité politique de la force

De la force à la violence oppressive

De la force à la violence agressive

4. L’APPROCHE PHILOSOPHIQUE

Le fondement du droit

La force et le droit

La violence peut-elle être légitime ?

5. L’EMPLOI DE LA FORCE PAR LES FORCES ARMÉES

Les critères d’emploi de la force

Les règles d’engagement

DEUXIÈME PARTIE : LA MISE EN ŒUVRE DE LA MAÎTRISE DE LA VIOLENCE

CHAPITRE VI – LA MAÎTRISE DES ESPACES

1. LES TYPES D’ESPACES

Les espaces physiques

Les autres dimensions de l’espace géographique

2. L’ORGANISATION DE L’ESPACE TERRESTRE

Les zones dans l’espace terrestre

Les points dans l’espace terrestre 1

Les lignes

Les acteurs

Les flux

Les réseaux

3. LA MAÎTRISE DE L’ESPACE TERRESTRE AU NIVEAU TACTIQUE

La sûreté d’une zone tactique

Le contrôle d’une zone tactique

La zone d’exclusion

4. LA MAÎTRISE DE L’ESPACE TERRESTRE AU NIVEAU OPÉRATIF

La sécurisation

L’interposition

Le confinement

Le regroupement

L’interdiction

CHAPITRE VII – LA MAÎTRISE DES MOUVEMENTS DE MASSE

1. LA NOTION DE FOULE OU DE MASSE

Les écoles de pensée

La vision pragmatique des responsables de l’ordre public

Les caractéristiques de la notion de masse

2. L’APPROCHE OPÉRATIONNELLE DES MOUVEMENTS DE MASSE

Les fuyards, ou masse de fuite

La résistance collective, ou masse de refus

Résistance collective en ex-Yougoslavie

Les émeutes, ou masse ameutée

Le soulèvement, ou masse de renversement

3. LA MAÎTRISE DES MOUVEMENTS DE MASSE AU NIVEAU TACTIQUE

Le renseignement

Les actions de prévention

Les actions de contrôle

4. LA CONSERVATION DE L’ORDRE PUBLIC AU NIVEAU OPÉRATIF

Le renseignement

La prévention

Le contrôle

CHAPITRE VIII – LA MAÎTRISE DES ARMEMENTS

1. LE CONCEPT DE MAÎTRISE DES ARMEMENTS

Les objectifs de la maîtrise des armements

Les facteurs de succès

Les options de maîtrise des armements

2. L’ASPECT PSYCHOLOGIQUE DU DÉSARMEMENT

L’image du guerrier

L’idéalisation des buts de guerre

L’aventure et la déresponsabilisation

Le profit

Le pouvoir

L’équilibre des forces

3. La MAÎTRISE CONSENSUELLE

Les phases d’une maîtrise consensuelle

Les difficultés d’une maîtrise consensuelle

4. LA MAÎTRISE COERCITIVE DES ARMEMENTS

Les conditions de mise en œuvre

Les phases d’une maîtrise coercitive

CHAPITRE IX – LA MAÎTRISE DE L’URGENCE HUMANITAIRE

1. LES DIFFICULTÉS DU CONCEPT D’AIDE HUMANITAIRE

Les contradictions juridiques

L’appel à l’opinion publique

La jungle des organisations humanitaires

Les contradictions de l’intervention militaro-humanitaire

L’existence d’une économie humanitaire

2. LES INTERACTIONS ENTRE LES ACTEURS

Belligérants, aide humanitaire et populations

ONG et belligérants

Force mandatée et ONG

Force mandatée et belligérants

Les effets pervers de l’aide humanitaire

3. LES OPÉRATIONS MILITARO-HUMANITAIRES

Le rôle des forces dans ces opérations

Les principes des opérations militaro-humanitaires

L’organisation générale des forces

4. LES ACTIONS À RÉALISER

L’évacuation d’une zone

Le regroupement des populations

Les corridors humanitaires

La protection des populations

L’aide humanitaire proprement dite

Le soutien de l’aide humanitaire

La protection des acteurs de l’aide humanitaire

5. UN CAS PARTICULIER : L’ÉVACUATION DE RESSORTISSANTS

Les interventions d’humanité

Les facteurs de succès

La mise en place des forces

Le déroulement de l’opération

CHAPITRE X – LA MAÎTRISE DE L’INFORMATION

1. L’ENTRÉE DANS LE XXIe SIÈCLE

Difficultés d’approche de la maîtrise de l’information

Des technologies en synergie

L’influence médiatique

2. LE CYCLE DE L’INFOSPHÈRE

L’information est action et donne du sens

Buts de la maîtrise de l’information

3. LE RENSEIGNEMENT

La nouvelle dimension du renseignement

L’acquisition du renseignement

Le traitement du renseignement

4. LE COMMANDEMENT

La prise de décision

La communication de la décision

5. LES ACTIONS PSYCHOLOGIQUES

La question du sens

Principes de l’action psychologique

Objectifs généraux de l’action psychologique

Les modes d’action psychologiques

Mise en œuvre de l’action psychologique

CHAPITRE XI – LA MAÎTRISE DES FORCES

1. LES LIMITES DE LA MAÎTRISE DES FORCES

Les points de cohérence

Les points décisifs

Le duel des perceptions et des volontés

2. LA MAÎTRISE DES FORCES AU NIVEAU OPÉRATIF

Les principes à respecter

La manœuvre d’intimidation

La manœuvre d’avertissement

La manœuvre d’inhibition

La manœuvre de déception

CONCLUSION

GLOSSAIRE

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La stratégie de l’Inde pour le XXIe siècle

Olivier Guillard

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L’Inde a vu sans regret s’écouler les derniers jours du XXe siècle. Convaincue que sa consécration internationale n’appartient pas à cette époque, la « plus grande démocratie du monde » mise sur le IIIe millénaire pour se révéler au grand jour, tant ses aspirations sont immenses. N’en aurait-elle pas le droit, alors qu’elle abrite un sixième de l’humanité, que ses capacités nucléaires sont désormais avérées, et que son potentiel économique à moyen terme apparaît prometteur ?

L’Inde du XXIe siècle cherchera à se dégager du carcan étroit où la confinait jusqu’alors le concert des nations. À cette fin, les prémisses d’une stratégie ambitieuse, censée lui donner rayonnement et prestige, sont déjà perceptibles. Ambitieuse mais réaliste, la patrie de Nehru anticipe d’inévitables obstacles, internes et externes, dont la gestion ne sera pas aisée. Cependant, il en faudra désormais bien davantage par la détourner de ses desseins. Le XXIie siècle, porteur de tant d’espérances, en vaut bien le prix.

Table des matières

Remerciements

PRÉFACE

Liste des acronymes

AVANT-PROPOS

PREMIÈRE PARTIE : L’ASIE DU SUD, UN PRÉ CARRÉ ACQUIS – INTRODUCTION

Chapitre I- LE RENFORCEMENT DE L’EMPRISE RÉGIONALE

Chapitre II – LA MINIMISATION DE L’INGÉRENCE ÉTRANGÈRE

DEUXIÈME PARTIE – UNE DÉMARCHE
EXTRA-RÉGIONALE NÉCESSAIRE

Chapitre I – VERS « L’ÉTRANGER PROCHE »

Chapitre II – Les FUTURS contours de l’Indian lake

TROISIÈME PARTIE – L’INDE AU XXIe SIÈCLE : À LA RECHERCHE D’UNE STATURE MONDIALE

Chapitre I – DE L’INFÉRIORITÉ À LA PARITÉ

Chapitre II – De la soumission à la revendication

QUATRIÈME PARTIE – UN DÉVELOPPEMENT STRATÉGIQUE : TROIS OBSTACLES

Chapitre I – Des limites d’ordre interne

Chapitre II – Le jeu des ÉCUEILS régionaux

Chapitre III – DES LIMITES D’ORDRE INTERNATIONAL

Conclusion

Liste des tableaux, graphiques et cartes

BIBLIOGRAPHIE

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La stratégie dite à Timoléon

Claude Le Borgne

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« La guerre, dit Timoléon, est une activité trop affreuse pour qu’on la mène sérieusement. »

Est-il possible de parler gaiement de la stratégie sans renoncer à la prudence que le sujet commande ? C’est ce que fait l’auteur, plaçant face à face le narrateur et Timoléon, le stratège et son étrange questionneur. Sans cesse contraints l’un par l’autre à préciser leur pensée, les deux interlocuteurs s’efforcent, et nous avec eux, de comprendre le monde comme il va.

L’Europe, où l’on s’est tant battu, en est venue à détester la guerre : sa paix nouvelle, elle l’a chèrement acquise. Pacifiques désormais, les riches du Nord contemplent d’un oeil désolé les pauvres du Sud, qui s’adonnent toujours aux « plaisirs de la guerre ». L’ONU s’évertue à faire cesser ces querelles de Barbares. Nos soldats n’ont d’autre mission que de s’entremettre entre des furieux.

Tout est-il dit, le monde bientôt pacifié, l’Histoire finie ? Point du tout, répond Timoléon, qui voit la menace au cœur de la cité et, dans le ciel d’Internet, des signes d’apocalypse. Le stratège s’en inquiète. Ophélie, douce égérie de Timoléon, s’en moque. Peut-être a-t-elle raison.

Claude Le Borgne, ancien auditeur de l’Institut des hautes études de défense nationale, membre de l’Académie des sciences d’Outre-mer, a notamment publié La Guerre est morte (Grasset, 1987), Un discret massacre, essai sur la guerre du Golfe (François Bourin, 1992), Le Métier des armes (Economica, 1998).

Table des matières

PREMIÈRE PARTIE : LE PRIX DE LA PAIX

I TIMOLEON

II LA BOMBE

On commence par le Nord pacifique. Grossière attaque de Ti­moléon sur la stratégie nucléaire. Défense du stratège : les mi­litaires saisis d’horreur. Les amours contrariées de de Gaulle et de son armée. La dissuasion, doctrine salvatrice. Son postulat moral. La crédibilité et les étranges manœuvres qu’elle néces­site. Le prince, le peuple, la Bombe et le bourreau.

III LA BOMBE, SUITE… ET FIN ?

Nouvelle attaque de Timoléon sur la stratégie nucléaire. De la repentance. Les trois responsables et la primauté souveraine du politique. Scolarité des gouvernants. Retour sur la coupable cé­cité des Soviétiques. Leur soudaine lucidité et le désarmement qui s’en suivit. Imprudente IDS. Malaise rétrospectif du stratège et nouvelle justification. La Bombe obsolète ? Trois raisons de sa survivance.

IV LA CHOSE A DÉCIDÉ

La condamnation de la guerre n’est pas le seul fait de l’arme nucléaire. Morale et stratégie. L’horreur nucléaire est un abou­tissement. Retour nécessaire. Qu’est-ce que la stratégie ? Ré­ponse incertaine. Ambiguïté de la Formule clausewitzienne. Son inanité. « Penser la guerre ». 14-18 et la mathématique. 39-45 et la renaissance de la stratégie. Hiroshima ou le point bas de la pente.

V LA GUERRE RÉVOLUTIONNAIRE

Timoléon à la faculté. Sa critique, inattendue, des études de dé­fense. Retour sur la condamnation de la guerre. La guerre limi­tée comme échappatoire ; son impossibilité. La guerre révolu­tionnaire, « second oméga » de la guerre totale. Parenthèse sur mai 68. Nouvelle souffrance des militaires et nouvelle efferves­cence intellectuelle. L’Indochine. L’Algérie. Studieuse réaction. Son incohérence. De la guerre juste et de ses risques. Guerre ré­volutionnaire et arme nucléaire, même combat.

VI PLUS D’ENNEMI

Le stratège se résout à tutoyer Timoléon. Timoléon exige un retour sur l’arme nucléaire. Du coq et de l’âne. Nouvelle exi­gence de Timoléon, qui conteste le caractère bellicide de la guerre révolutionnaire. Clarification du stratège : la puissance soviétique brouillait le paysage. Sa disparition et le trouble qui en résulte. Paix en Europe et inquiétude des PECO. L’OTAN. Petite typologie des alliances. Une Europe de la défense est-elle possible ? Est-elle souhaitable ? Vigoureuse attaque de Timo­léon contre une éventuelle puissance européenne. Le Tout-qui-n’a-pas-de-nom. Eloge de l’Etat national.

VII L’INTELLIGENCE DES ARMES

La guerre du Golfe est-elle du Sud ou du Nord ? du Nord, et exemplaire. Préalable nucléaire. Buts de guerre : réalistes et idéalistes. Le zéro mort. Armes intelligentes et guerre propre. SCUD et PATRIOT. Révolution dans les Affaires Militaires. Mise en question de la Révolution face à un ennemi démuni ; les armes non létales. Mise en question de la Révolution face à un ennemi de même nature. Alors, pourquoi ? Les culottes à Suzie. Le commerce des armes. Accord intime du stratège et de Timoléon.

DEUXIÈME PARTIE : LES PLAISIRS DE LA GUERRE

VIII LE SUD ET LES BARBARES : TURBULENCES NATIONALISTES

Changement de décor : la place Saint-Michel mieux adaptée à l’examen du Sud, qu’entreprennent le stratège et Timoléon. Es­sai de synthèse de Timoléon. Nouvel ordre mondial ou nouveau désordre ? Du tiers monde aux Barbares. Les nationalismes sur les ruines des empires, une barbarie familière.

IX LE SUD ET LES BARBARES : LE CHAOS

Voyage dans la vrai Sud. Digression sur l’Occident. Le paradis perdu de la bipolarité. Exemple du Sahara occidental. Effets bé­néfiques de la fin de la guerre froide. Et maléfiques : sauvagerie nouvelle. De la démocratie en Afrique. Décolonisations diver­ses. « Ils sont vivants, et c’est nous qui sommes morts ».

X LA STRATÉGIE DE COMPASSION

Le Nord face au Sud : que faire ? Notre liberté d’action. Les exigences de la morale, et ses limites. L’ONU, maître de la stratégie de compassion. De le guerre juste. L’ingérence selon Grotius. L’ingérence moderne. Le peuple et le tyran, alternative tragique.

XI LES QUATRE MISSIONS DE L’ONU

La compassion en quatre types. Rétablissement de la paix. Maintien de la paix. Consolidation de la paix. Protection mili­taire de l’action humanitaire, mission compromettante. Critique timoléonine de l’action humanitaire elle-même. Le militaire piégé. Exemple bosniaque et enseignements à en tirer. ONU : du discrédit à l’abandon. Timoléon, le Rwanda, le diable et le bon Dieu. Réalisme de Timoléon, idéalisme du stratège.

XII TIMOLéON AU SECOURS DU STRATEGE : NOUVEAUX ENNEMIS

Timoléon découvre Samuel Huntington. Encore les acteurs de l’histoire, et de la guerre. Théorie de Huntington. Sa rouerie. Critique du stratège. La puissance en question. En quoi Hun­tington est sacrilège. Défense de l’Occident. Son double visage. Les Lumières contre les cultures. Retour subreptice de Dieu.

XIII TIMOLÉON AU SECOURS DU STRATÈGE : L’ISLAM

Incertitude de Timoléon. L’islam et l’armée française. L’islam inquiétant : sainte violence et totalitarisme. Adoucissements. Du pouvoir en islam. Islam et chrétienté. Déroute apparente des chrétiens. L’islam subverti. Le stratège chrétien et l’islam, son dilemme.

XIV KOSOVO : TRAVAUX PRATIQUES

Le Kosovo met à l’épreuve la thèse du stratège. La guerre du Kosovo a-t-elle eu lieu ? OTAN, Serbes, UCK : trois forces dé­saccordées. Les droits de l’homme, étrange but de guerre. L’Armée de libération du Kosovo, un allié encombrant. Triom­phe ambigu des armes intelligentes ; six effets pervers. La poli­tique de puissance en question. La guerre humiliée.

TROISIEME PARTIE : VOIES DIVERSES VERS L’APOCALYPSE

XV LE METIER DES ARMES

Timoléon tire le stratège vers Saint-Séverin. Et vers Ophélie. Schémas secs et chairs chaudes. Et le soldat ? Le sociologue et ses Bantous. Bantous d’occasion et vrais Bantous. Tolstoï, Vi­gny et Psichari. Eloge du dernier. Le vrai militaire ne peut être que réac. Appauvrissement moderne des mœurs militaires. De l’efficacité perverse. Qu’est-ce qui fait marcher le soldat ? Hon­neur et Patrie, professionnels et conscrits. La guerre comme di­vertissement. La guerre ennuyeuse. Plus de guerre, plus de sol­dats ?

XVI L’ÉTAT-NATION : ABAISSEMENT DE L’éTAT

Pourquoi Timoléon veut observer la société. Toujours les ac­teurs de la scène internationale. Dialectique de l’Etat et de la nation. Fragilité de l’Etat. L’impossible secret. Autorité et déri­sion. Dieu nous garde des dirigeants vertueux. Le gros animal gnangnante. Toute civilisation est faite d’arbitraire ; en quoi la nôtre est en danger. L’Etat attaqué d’en bas. Et d’en haut. Son renoncement. Battre monnaie, battre tambour. Y a-t-il encore tambours à battre ? L’Etat privé de guerre. Mort de la guerre, mort de Dieu, rire d’Ophélie.

XVII L’ÉTAT-NATION : ABAISSEMENT DE LA NATION

Tout fout le camp ! Le militaire censeur. De l’esprit de défense : défendre ça ? Des mœurs, et du sexe. Pontifex clamens in de­serto. La pilule dans les têtes. Du vouloir vivre. Digression sur la fin du monde. IVG. Qui dit le droit ? Désespérer Guyancourt.

XVIII LA MORALE COMME OBSCENITE

Du sexe à une indignité plus générale. Et moi ? et moi ? ou le détournement des droits de l’homme. Le politiquement correct ou le détournement de la charité. Cons protégés, cons agressifs. Le postmoralisme. Essai de sauvetage du civisme. Enseigner quoi ? le Décalogue en ridicule.

XIX LA SUBVERSION ANONYME : LES HOMMES ET LES CHOSES

Papa l’avait bien dit. On n’arrête pas le progrès, proposition in­humaine. Les intellectuels et la quête du sens. La subversion anonyme. Qui est coupable, des hommes et des choses ? Détour par Auschwitz, exécuteurs et complices. La réification du monde, chosifieurs et chosifiés. Kasparov versus Deeper Blue. Les nouveaux résistants. M. Chirac chosifié.

XX MÉDIAS : QUI PARLE ?

Disparition de la menace, inexistence du menacé : coïncidence jubilatoire. Les médias comme illustration de la dialectique hommes-choses. Un florilège télévisuel. Miroir ou creuset ? L’imparable liberté d’expression. Responsabilité personnelle des médiacrates, dixit Timoléon. Un commerce occulté. Léon­tios et les voyeurs. L’Occident en manque d’horreurs. Le mé­diacrate et la vertu. Sagesse de Mac Luhan : « Le message, c’est le medium ». Son insuffisance : le medium, c’est le diable. Les évêques coincés. Keskifoute ? Le parfait, ad nauseam. La mé­duse planétaire.

XXI LA VIOLENCE DOMESTIQUE

La TV pousse-au-crime. Autres causes, celles-ci non virtuelles, de la violence domestique. Fracture sociale et exclusion. La fin du travail. L’immigration ou les angoisses du franchouillard. Timoléon veut inquiéter le stratège par de plus graves désor­dres. Tout comprendre, c’est tout excuser. Jeunes gens sans re­pères, à qui la faute? « J’ai la haine ». Les substituts de la guerre morte : drogue, rave, rap, etc. Les Barbares sont parmi nous, ce sont nos propres enfants.

XXII CYBERCAFE

Fukuyama, l’anti-Huntington ; sa pusillanimité. La Toile, vraie fin de l’Histoire. Ophélie dans le Net. Description sommaire du réseau des réseaux. Polycarpe. Ophélie revient de San Francisco. Malignité intrin­sèque d’Internet. Apparition de l’apocalypse. Michel Serres et Joël de Rosnay, chantres étourdis d’Internet. La vengeance du présent : comme il dévore le passé et le futur. Nouvelle perspective apocalypti­que. Pleurs d’Ophélie. « Le crime parfait » et la déconstruction du monde.

XXIII STRATEGIES CONTRE L’APOCALYPSE

Embarras du stratège. Synthèse de Timoléon : d’une apocalypse à l’autre. Le stratège sommé de conclure. Option quiétiste : po­litique du pire. Option activiste : lutter contre les tueurs. Les tueurs les plus redoutables sont les plus doux. Sauvegarder le Mal. Les Barbares, résistants bruyants du Mal. Les STF, résis­tants discrets du Bien.

EPILOGUE

INDEX

TABLE

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De la conduite de la guerre

Maréchal Foch

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Avant d’être le commandant en chef des armées alliées en 1918 qui a conduit l’offensive finale contre l’Allemagne, Foch a été professeur de tactique à l’école supérieure de guerre. Dans ses enseignements, il a théorisé les conceptions qu’il mettra en oeuvre ultérieurement: le primat des forces morales avec la recherche constante de l’initiative et de l’offensive, la liberté d’action procurée par la manœuvre, la sûreté assurée par le renseignement et la couverture… Tous ces principes sont mis en lumière à partir de l’étude d’un cas concret, celui de la conduite de la guerre de 1870 durant ses premières semaines par le commandement allemand.

Cette étude permet de confirmer la validité des principes énoncés par Foch dans son premier livre, Des principes de la guerre. Elle montre comment l’histoire permet de préparer la guerre future puisque toute la démonstration est tournée vers le conflit à venir: il faut savoir pour pouvoir. Au-delà des transformations radicales de la stratégie à l’époque contemporaine, de tels enseignements restent d’actualité. La refondation de l’armée de terre française s’appuie largement sur les principes dégagés par Foch.

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