France-Angleterre. Les relations militaires de 1945 à 1962

Sabine Marie Decup

 

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Depuis la victoire d’Hastings en 1066, et les problèmes liés à la succession de Guillaume le Conquérant, les relations entre la France et le Royaume-Uni n’ont pas toujours été empreintes de cordialité. Certaines rancunes, tenaces, subsistent encore. Pourtant, à l’heure de la construction de l’Europe et surtout d’une Europe de la défense, imposée par les changements géostratégiques, s’imposait une étude approfondie de ces questions.

Les relations militaires franco-britanniques reflètent, certes, le caractère orageux des liens entre les deux pays, mais prouvent également qu’a existé, entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les accords de Nassau, une volonté évidente de construire un front cohérent face à la menace communiste.

La collaboration actuelle entre les armées et les industries de défense des deux nations ne peut se comprendre qu’à la lumière de leur coopération passée. Rien dans ces rapports n’a été laissé de côté : tous les théâtres d’opérations ont été concernés, toutes les armes, toutes les sociétés d’armement ont participé de ce désir de construction.

Les ambiguïtés politiques de cette période troublée ne sont pas toujours parvenues à nuire à un consensus militaire, bien réel au cours de la Guerre froide. Il devenait dès lors nécessaire d’apporter la preuve de l’existence d’un appui du Royaume-Uni à la politique de défense de la France jusque dans les années cinquante, même si un renversement de cette tendance s’est produit par la suite.

Docteur en histoire, diplômée du King’s College de Londres – Master of Art in War Studies –, Sabine Marie Decup travaille aujourd’hui pour les industries de défense. Elle a participé à plusieurs colloques internationaux en France et à l’étranger, a publié divers articles et collaboré à la rédaction d’ouvrages collectifs traitant des questions militaires contemporaines.

Table des matières

PRÉFACE

INTRODUCTION

LISTE DES SIGLES ET DES ABRÉVIATIONS

Le legs historique

Problématique

MÉTHODOLOGIES, SOURCES ET DIFFICULTÉS

PREMIÈRE PARTIE – CRISES ET EMBELLIE : L’EXTRÊME ET LE PROCHE-ORIENT

CHAPITRE PREMIER – « UN PARFUM D’ORIENT ET DE FIN

D’EMPIRE »

I – Les origines de la situation au Levant

A. Les accords Lyttleton-de Gaulle, 25 juillet 1941

B. Novembre 1943, de nouvelles tensions

C. D’incompréhensions en maladresses

II – De la Concorde aux compromis

A. Âpres négociations

B. Les accords de décembre 1945 4

C. Consentements sans lendemain ?

III – Les difficultés techniques du retrait

A. La question des minorités

B. Les étapes du retrait

C. Multiplicité de l’aide britannique

Conclusion

CHAPITRE II – « L’HISTOIRE DU TROP PEU ET DU TROP TARD »

I – Réactions britanniques au conflit d’Indochine

A. La passation des pouvoirs

B. L’entrée dans le conflit

C. L’internationalisation du conflit et les changements militaires

II – Une coopération au plus haut niveau seulement ?

A. Les discussions d’état-major

B. Les conférences sur le renseignement

C. Le refus d’intervention directe

III – Et pourtant… une certaine aide technique

A. Armée de Terre et marine

B. L’Armée de l’Air

C. La reconnaissance photographique

Conclusion

CHAPITRE III – SUEZ : LA NOUVELLE ENTENTE CORDIALE ?

I – L’action diplomatique et les prévisions militaires

A. Les raisons de l’intervention

B. L’action diplomatique

C. La révision des plans : de l’opération 700…

D. … à Mousquetaire révisé

II – L’intervention

A. Le commandement et les forces alliées en présence

B. La supériorité aérienne alliée

C. Le débarquement

III – Le désengagement

A. Les ultimatums

B. Les étapes du départ

C. Présence française à Chypre

D. Les aléas de cette présence

Conclusion

DEUXIÈME PARTIE – PRENDRE OU LAISSER PRENDRE : LE CONTINENT AFRICAIN

CHAPITRE PREMIER – « FESTINA LENTE » OU LES PRÉMICES D’UNE COOPÉRATION

I – Le rôle de l’Afrique pendant la Seconde Guerre mondiale

A. L’effort de guerre de l’empire

B. Le débarquement en Afrique du Nord

C. La conférence de Brazzaville

II – Genèse d’une politique stratégique

A. Les prémices de la Guerre froide en Afrique

B. La voie vers la rupture

C. Le Moyen-Orient dans la Guerre froide

III – Ébauches de négociations

A. Face à face des théories

B. Réflexions militaires

C. La participation française

Conclusion

CHAPITRE II – PRÉLUDE OU ABOUTISSEMENT ?

I – La conférence de Nairobi

A. De l’océan Indien à l’Afrique

B. Préparation et déroulement de la conférence

C. D’une conférence à l’autre

II – La conférence de Dakar

A. Le Moyen-Orient remis en question

B. Développement et progrès

C. Les grands axes de réflexion

III – Vers la fin du processus

A. Les conférences de second ordre

B. La question de Fort Lamy

C. L’abandon final

Conclusion

CHAPITRE III – ENTRE MORALE ET INTÉRÊT

I – Une attitude inconsistante

A. La révolte Mau-Mau

B. La question du Fezzan

C. « Négligences » britanniques

II. Les intérêts britanniques

A. La guerre de guérilla

B. Les hélicoptères

C. Les échanges au pair

III. Le putsch

A. Les origines

B. La volonté d’action britannique

C. Les raisons de l’aide britannique

Conclusion

TROISIÈME PARTIE – LE DROIT À LA CONTRADICTION : LE THÉÂTRE EUROPÉEN

CHAPITRE PREMIER – Une DIFFICILE REPRISE

I – Les accords Hartemann-Dickson

A. Les fondements de ces accords

B. Descriptif des accords

C. Une transition difficile

II – Les accords Nomy-West et l’arrangement financier

A. Les accords Nomy-West

B. Les extensions du traité

C. L’accord financier

III – Le traité de Dunkerque : point de départ ou

aboutissement ?

A. Les freins à sa réalisation

B. Une pierre angulaire

C. Le chemin vers Bruxelles

Conclusion 4

CHAPITRE II – DE RÈGLEMENTS EN NÉGOCIATIONS

I – Les accords de fin de guerre

A. L’accord de Tanger

B. Présence militaire britannique en France

C. Le retrait des troupes britanniques

II – L’accord de transit aérien

A. Premières négociations

B. Un aboutissement réciproque ?

C. Des modifications à la disparition

III – Le démantèlement des bases allemandes en France

A. Destructions initiales : les sites terrestres

B. Les sites maritimes

C. Apologie d’une solution extrême ?

Conclusion

CHAPITRE III – UN FOISONNEMENT NOUVEAU

I – Échanges de méthodes

A. Les moyens humains

B. La loi de programme aérien et ses conséquences sur l’industrie française

C. De nouvelles études

D. Un renversement des demandes

II – Les derniers grands programmes de collaboration

A. Les accords Crépin-Cockburn

B. Mise en place des grands domaines de recherche

et de développement

C. Les grands domaines des groupes de travail

III – Le nucléaire

A. La doctrine

B. Projet de coopération

C. Les accords de Nassau

Conclusion

SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE

I. Archives britanniques

II. Archives militaires françaises

III – Archives parlementaires

IV. Archives coloniales

V – Correspondance échangée

SOURCES IMPRIMÉES

I. Mémoires et biographies

II – Ouvrages et articles de circonstance

BIBLIOGRAPHIE DE RECHERCHE

INDEX

TABLE DES TABLEAUX

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