Le XVIème siècle en Chine fut marqué pour l’historien militaire de deux fers. Le premier marque le fait que la dynastie MING n’a jamais été aussi sûre d’elle-même, pour bien des aspects, confiance parfois excessive, en son organisation administrative, en la valeur de son corps de représentants civils de hauts rangs et en sa capacité à fédérer l’ensemble de son territoire. Le second fer, c’est la qualité des officiers généraux qui ont servi la dynastie tout au long de ce siècle, que ce soit Yu Da Yu, Tang Ke Kuan, Lu Tang, Liu Xian ou QI jiguang[1], aucun n’ont démérité et ont toujours été d’un dévouement extrême envers l’empire, pourtant chacun pour ce qui le concerne a eu à subir la vindicte impériale, de la part de l’empereur lui même ou de membres influents de sa cour, chacun d’entre eux a eu à souffrir de tracasseries plus ou moins pesantes, mais toujours bien réelles.
Les expériences malheureuses de ces généraux n’étaient pas de pure coïncidence. Il y avait des incompatibilités fondamentales entre les opérations militaires et le style de gouvernement bureaucratique de la dynastie. L’armée devait faire face à une situation issue d’un déséquilibre. Les guerres et les batailles résultaient d’une poussée inégale des forces socio-économiques qui avaient dépassé le point où on pouvait les réconcilier politiquement. Parfois aussi un conflit armé était nécessaire à cause d’une situation particulière et extrêmement affligeante qu’on ne pouvait soulager dans l’immédiat par les moyens pacifiques habituels. Ces solutions militaires étaient un défi au but principal de la bureaucratie de l’empire qui tenait à sauvegarder la stabilité et l’équilibre.
Dans l’esprit des bureaucrates, la force n’était pas le pouvoir. Il fallait minimiser les intérêts régionaux plutôt que les soutenir largement ; il n’existait aucune détresse qui ne pût être soulagée par un esprit de partage[2]. Bien que dans la pratique, on transigeât souvent avec les objectifs moraux du gouvernement cette approche présentait un handicap technique sérieux pour les forces armées. Les commandants militaires, pour être victorieux, devaient s’habituer à garder une vision sélective et accepter de prendre des mesures extrêmes. Face à l’ennemi ils devaient porter des coups concentrés et mortels ; quand ils étaient sur la défensive, ils ne devaient s’occuper que des points vitaux, n’échangeant des vies humaines que contre de l’espace et du temps ; et quand ils étaient victorieux, ils ne devaient épargner aucun effort pour élargir la voie du succès.
Aucune de ces stratégies n’auraient emporté l’approbation des fonctionnaires civils préoccupés par les dogmes de retenue et de modération et dont le sens de l’histoire, qui était virtuellement hors du temps, ne les portait pas à admettre les mérites d’une action radicale s’appuyant sur la force physique dont le bénéfice était limité dans le temps et l’espace.
Même l’entretien des installations de l’armée en temps de paix était en conflit, dans une certaine mesure avec le style d’administration civile particulier à la dynastie. Un système logistique indépendant qui aurait échappé au contrôle de la bureaucratie civile n’était pas à envisager. Or l’organisation d’un réseau de dépôts d’intendance en des points stratégiques et selon un choix géographique allait aussi à l’encontre d’un développement homogène que le service civil était déterminé à encourager. La présence de militaires n’était jamais vue d’un bon œil par l’ensemble d’une population agricole gouvernée dans un esprit de simplicité, car leur recrutement comme leur congé avait tendance à créer des problèmes sociaux. Dans bien des cas un soldat enrôlé était un travailleur agricole qui quittait le domaine de la force productive. Et son retour au village ajoutait généralement un élément indésirable à la communauté locale, car ses compétences récemment acquises et ses habitudes de vie lui permettaient rarement de reprendre aisément et confortablement son ancienne vie. Quand il s’agissait d’officiers, les problèmes se multipliaient. A l’inverse d’autres sociétés où un officiers à la retraite pouvait reparaître comme quelqu’un dont les capacités étaient démontrées et qui avait le droit de jouer un rôle de chef dans la communauté locale ou de devenir un administrateur civil auréolé de prestige et plein d’expérience, l’empire n’offrait pas ce genre d’avantages à un officier qui avait eu un commandement dans les forces armées. Habitué à faire preuve de précision technique, il n’allait pas tarder à découvrir qu’ailleurs on estimait surtout la sérénité, le talent littéraire, les facultés de persuasion morale et l’habilité à manœuvrer avec subtilité – toutes qualités diamétralement opposées à ses talents personnels.
Ces incompatibilités fondamentales étaient trop profondes pour ne pas être négligées. Non seulement les fonctionnaires civils réagissaient envers les officiers avec dédain ou un sentiment de rivalité, mais ils ne pouvaient aussi pour des problèmes de commandement supérieur, soulever des questions concernant la sagesse des officiers de l’armée. Toute affaire pouvait donner matière à controverse : un hors la loi aurait dû être persuadé de déposer les armes plutôt que de combattre ; un autre, en revanche, aurait dû subir des coups incessants qui auraient eu raison de lui plutôt que de se voir laisser le temps de se reprendre et de poursuivre son avance. Les problèmes logistiques pouvaient aussi ajouter d’autres complexités. Un commandant pouvait naturellement être puni quand ses soldats se mutinaient ou se livraient au pillage. Mais il y avait une cause permanente de soulèvement ; elle était due au retard dans le paiement de la solde et pouvait échapper entièrement au contrôle de l’officier commandant.
Le service civil de la dynastie avait acquis de la maturité, en gros, au cours des cent ans qui séparent le milieu du quinzième siècle et le milieu du seizième. Pendant la même période le prestige des officiers était tombé au niveau le plus bas, même selon nos propres critères. Comme cause de ce déclin, il ne faut pas négliger la difficulté technique qu’il y avait à se procurer des fonds suffisants pour entretenir les unités militaires. Mais d’un autre côté, la structure unitaire du gouvernement, qui insistait sur la cohésion idéologique, n’aurait jamais pu atteindre cette phase finale de développement si elle n’avait pas progressé constamment aux dépens des forces armées. Les différences qui séparaient les deux branches du service du pays étaient trop grandes pour coexister à égalité. Mais avant même que se dessinât une lutte pour l’hégémonie, la bureaucratie militaire était vouée à la défaite. Dans un empire établi comme l’était l’Empire chinois, les mérites du plus vaillant général devaient être limités dans l’espace et le temps. Il est évident, de plus, que les officiers ne pouvaient espérer égaler les fonctionnaires civils dans l’utilisation de la rhétorique pour gagner de l’influence.
En 1555, quand QI Jiguang, fut muté au ZHEJIANG, la province côtière qui subissait les attaques de pirates japonais, sur la frontière nord, la chef mongol, Altan Khan, bousculait les lignes de défense chinoises, et en partant emmenait la population captive et tous ses biens meubles. Le déclin du pouvoir militaire de la dynastie ne fut pas une surprise, ce qui surprit, ce fut son étendue. Tandis que le désespoir et la confusion régnaient sur la côte orientale, une bande de pirates estimée à soixante-dix hommes, était assez hardie pour se livrer à ses activités de pillage sur un trajet qui encerclait la capitale du sud, laquelle se vantait sur ses états d’avoir une garnison de 12.000 hommes[3].
On pourrait tirer la conclusion générale que les installations de défense de l’empire ainsi que leur encadrement logistique avaient cessé d’exister. La contribution de QI Jiguang ne fut pas seulement de venir à bout des pirates. Avant de pouvoir en finir effectivement avec les pirates, il dut en réalité organiser une nouvelle armée. Son livre « JI JIAO XIN SHU[4] » révèle que QI lui même établit un procédé de recrutement, décida de l’échelle des soldes, mit au point les règles générales concernant l’affectation des personnels, normalisa l’organisation des formations de combat, choisi les armes, souligna les devoirs des soldats et de leurs officiers, dessina ses bannières et ses signaux de coordination, inventa des tactiques et des plans de manœuvres, prescrivit une éthique militaire et publia une réglementation personnelle de la cour martiale fondée sur la responsabilité du groupe. Elle forçait officiers et soldats à garantir mutuellement leur action au cours du combat sous la menace de la peine de mort. Il alla jusqu’à distribuer une recette pour faire des rations de campagne. Mais d’autres aspects de la logistique demeurèrent sous le contrôle des fonctionnaires civils. Le fait que QI avait dû prendre ces détails sous sa responsabilité révélait que, jusque-là, l’empire avait failli à l’institutionnalisation de la fondation de l’armée. Il n’existait pas de manuel du soldat, ni de manuel de campagne, pas d’écoles spécialisées dans les techniques du combat, ni même de département centralisé responsable de la production des armes. S’il existait des tableaux relatifs à l’organisation, des états relatifs à la logistique et des articles concernant la discipline militaire, ils étaient inopérants depuis longtemps.
Ces réalités historiques donnaient à la remarquable création de QI Jiguang une autorité tout à fait personnelle. Quelles qu’aient pu être ses intentions. Il est tout à fait significatif que trente ans plus tard, son autorité apparue plus personnelle qu’institutionnelle. En fait, à beaucoup de fonctionnaires civils soucieux de stabilité, elle apparaissait davantage comme une menace que comme une sauvegarde de la dynastie.
Il était extrêmement paradoxal qu’au milieu du XVIè siècle, les japonais pussent violer la sécurité de la chine sur la côte orientale. Sur bien des points, il semblait que l’invasion eût dû être inversée. Non seulement le japon était beaucoup plus petit et beaucoup moins peuplé que la chine, mais aussi depuis des décennies, ses îles étaient livrées à l’anarchie. L’ordre et la loi s’étaient effondrés ; les seigneurs qui se partageaient le territoire se livraient des guerres très confuses parsemées des trahisons de leurs lieutenants qui prenaient leur place. La chine quand à elle, était gouvernée par une bureaucratie civile complètement intégrée. Les ordres de l’Empereur parvenaient aux coins les plus reculés du pays. De plus, cet état centralisé était censé entretenir la plus vaste armée du monde, soutenue par près de deux millions de foyers militaires dont chacun devait selon la loi fournir à n’importe quel moment un soldat pour le service actif[5].
Mais un abîme séparait la théorie de la pratique, et dans le cas de la chine des MING, la réalité de l’idéal projeté. L’enregistrement des familles militaires héréditaires n’avait pas, même à la fondation de la dynastie, été faite sur une base solide, bien qu’il eût été prévu pour protéger l’ensemble de la population des ennuis de la conscription. Au tout début, de très nombreuses familles furent enrôlées de force, les désertions et les fuites se produisirent dès que les colonies militaires furent organisées. Une mobilité accrue de la population avait rendu inapplicable le plan conçu à l’origine. Il n’était pas rare de voir une colonie réduite à son squelette, dans quelques cas extrêmes à une fraction minuscule de ce qu’elle avait été, deux ou trois pour cent des forces enregistrées à l’origine. A mesure que le capital main-d‘œuvre s’amenuisait et ne pouvait être utilisé avantageusement, les soldats avaient plus de chances d’être employés par leurs commandants comme maçons et porteurs et non moins souvent comme domestiques[6].
Le système d’intendance était lui aussi responsable. La logistique faisait partie intégrante de l’administration civile qui fonctionnait sur le principe de la transmission latérale des fournitures au niveau le plus bas[7]. Le ministère des finances était en réalité un énorme service de comptabilité qui supervisait les livraisons prévues et automatiques des services chargés de collecter les recettes directement aux services de paiement correspondants. Les fournitures n’étaient absolument pas groupées et dirigées sur des dépôts intermédiaires. Elles étaient réparties en un réseau très serré qui couvrait tout le territoire d’un quadrillage de lignes de subsistances. Le résultat était que le nombre des services intermédiaires avait sûrement été réduit de beaucoup. La fonction civile du dernier échelon, celle de magistrat de sous-préfecture pouvait être tenue de faire des livraisons à une vingtaine d’agences de paiement. Ce système privait de façon permanente l’échelon supérieur de la possibilité de développer une capacité logistique capable de s’adapter à une situation fluctuante et en même temps garantir une protection contre la pénurie dans toutes les unités puisqu’il pouvait se produire une défaillance dans l’une ou l’autre des agences sans que les autres fussent capables ou tenue de compenser cette défaillance. Cette façon de gérer l’intendance, avec une direction centralisée mais une application décentralisée avait des effets plus profond qu’on le comprenait généralement, c’est en partie une des causes du piètre niveau d’équipement et de soutien de l’armée en campagne, qui différait assez peu d’une vaste force de milice.
De plus, les officiers, haut commandement compris, n’étaient pas forcément de profonds penseurs. On appréciait beaucoup plus leur courage. Liu Ting, qui devait mourir à Liaodong (dans le Liaoning), était célèbre pour l’épée à longue poignée qu’il brandissait et qui ne pesait pas moins de quatre-vingt livres[8]. Du Son, un autre général qui perdit la vie dans la même campagne, était encore plus bestial et ignorant. Ne manquant jamais de se jeter sur l ‘ennemi quand il était à la tête de ses troupes, dans les périodes de défaites et d’humiliation, il n’hésitait pas à détruire ses propres armes, son armure et sa selle, à menacer de se suicider ou de se raser le crâne, déclarant qu’il était moine bouddhiste[9].
Presque tous les officiers tenaient leurs charges de leurs ancêtres[10]. Par une procédure compliquée, les officiers d’un rang subalterne recevaient leur charge sans qu’elle soit réduite ; mais les descendants de généraux héritaient de grades moins élevés. L’examen d’entrée dans l’armée qui devait permettre à tous les candidats qualifiés d’obtenir une charge d’officier n’atteignait pas ce but, étant donné que les officiers extérieurs aux milieux héréditaires étaient rares. L’examen même mettait l’accent sur le tir à l’arc et l’équitation. La partie écrite proposée par les fonctionnaires civils n’avait aucun rapport avec la science militaire. La soi-disant école militaire offrait un programme qui laissait la prépondérance aux classiques confucéens. Son principal souci était en outre d’apprendre au élèves officiers à écrire 100 caractères par jour[11].
Dans le but de compenser les insuffisances tactiques des généraux, la cour de Pékin donna tout pouvoir aux gouverneurs et aux gouverneurs généraux pour donner des ordres aux commandants d’armées. Sous leur égide, des censeurs nommés commissaires militaires de région virent leur pouvoir de surveillance étendu jusqu’à la responsabilité complète des opérations[12]. Cet arrangement était adapté à la structure bureaucratique du gouvernement, puisque la logistique et les communications devaient être couvertes par l’autorité civile. Il fallait renforcer sur le contrôle territorial. Après tout l’armée était organisée dans le but principal de pacifier les districts provinciaux, non d’affronter ou de lancer des invasions d’envergure. Ceci était particulièrement vrai dans les provinces du sud dont la ligne côtière était considérée comme une barrière isolante.
Mais les fonctionnaires civils manquaient d’intérêt intrinsèque ou professionnel pour les questions militaires. Dans ces territoires où les colonies militaires étaient en plein déclin, ils les laissèrent s’enfoncer dans une inaction encore plus poussée. Ce fut l’invasion japonaise du milieu du XVIème siècle qui modifia ce tableau : elle fit apparaître les risques dramatiques d’une côte sans défense et démontra que, pour redresser la situation, des généraux devaient être sélectionnés dans des groupes où l’on trouvait individuellement des qualités plus sophistiquées que celles qu’on pouvait s’attendre à trouver chez les meilleurs sergents ou les meilleurs commandants d’escouades. Les brigands qui se livraient à des excès sur la côte orientale au XVIè siècle n’étaient pas exactement des pirates. Ils construisaient sur le continent des bases d’appui et assiégeaient les villes fortifiées. Leurs raids incessants durèrent au moins vingt ans. Ils n’étaient pas non plus exclusivement japonais. La plupart du temps, ils coopéraient avec des bandes de chinois dont le nombre prédomina en bien des occasions. Leurs chefs furent souvent des aventuriers chinois. Mais dans la bataille, les indigènes ne jouaient qu’un rôle auxiliaire. L’invasion était préparée au japon et les japonais fournissaient tout l’équipement militaire et se chargeaient de la conduite des opérations[13]. Le problème de la piraterie était inséparable du commerce outre-mer qui, bien que proscrit par la loi, était depuis longtemps florissant sur la côte orientale ; on y trouvait des aventuriers de différentes nationalités. Les jonques les plus impressionnantes mesuraient 100 pieds de long et 30 pieds de large ;les bateaux de guerre du gouvernement n’étaient pas de taille à lutter avec elles. On rapporte que certains jours, au plus fort de la saison, jusqu’à 1200 bateaux gros ou petits longeaient la côte chinoise ; leurs routes maritimes formaient un immense arc qui allait des îles du japon au golfe du Siam. Des ports d’escale étaient désignés sur les îles désolés, au large des côtes, qui n’étaient pas couvertes par des patrouilles officielles. En l’absence d’un système judiciaire pour faire appliquer les obligations contractuelles et régler les cas d’endettements, une vingtaine de capitaines de vaisseaux, dont la plupart étaient chinois jouaient un rôle d’arbitre en armes pour tenter de combler le vide laissé par la loi. Ils devinrent parfois chefs de bandes de pirates.
Ainsi, une puissance maritime, même embryonnaire ; menaçait en théorie comme en pratique la dynastie dont les bases reposaient sur une société agricole. Quand se produisit l’affrontement la faiblesse du gouvernement impérial ne put être ignorée. Ses forces redoutables n’existaient que sur le papier. Dans le haut commandement on n’avait aucune idée du nombre de soldats, pas plus que du nombre de bateaux en service. Les commandants régionaux exigeaient de la population d’être payés en argent liquide avant de commencer à faire leur travail. Les soldats s ‘enfuyaient dès qu’ils apercevaient l’ennemi. Il y avait si longtemps que les unités de combat n’avaient pas exécutés de manœuvre sur le terrain qu’elles progressaient en formation serrée. Quand un homme tombait, dix mille s’enfuyaient, cette situation affligeante devint bientôt générale. La résistance la plus héroïque opposée aux invasions de pirates fut composée de milices organisées à la hâte par des civils sur les remparts des villes.
C’est dans un contexte militaire aussi désolant que le général QI Jiguang allait donner libre cours à son génie d’homme d’action mais également de penseur militaire. Quoique fortement imprégné de toutes les théories stratégiques mûries par les « classiques » de la chine impériale, c’est à dire plus de 300 ans avant le commencement de l’ère chrétienne, il n’en montra pas moins une certaine liberté de pensée résolument initiée par ses nombreuses expériences au combat, mais aussi et surtout, nées de ses observations de soldat investi très tôt de hautes responsabilités. C’est pourquoi, il apparaît aujourd’hui intéressant de s’attarder sur cet homme au parcours aussi exemplaire qu’exceptionnel et sans prétention aucune, de tenter d’exhumer une partie de son œuvre afin de démontrer que dans une phase de déclin relatif de la dynastie Ming, des hommes tels que lui ont été capables d’une régénération de la pensée militaire stratégique aux succès indiscutables. La première partie de ce travail s’attachera à présenter la vie de ce général, au milieu d’un contexte de guerre sur la côte orientale chinoise et sous la domination de la pensée militaire stratégique de l’époque. La seconde partie exposera ses responsabilités de stratège à travers son œuvre écrite sur le sujet.
[1] Mingshi, 212. 2463-64
[2] Franck A. Kierman et John K. Fairbank in « Chinese ways in warfare » P.11-14.
[3] Evénement fort connu qui apparaît dans le livre de Edwin O. Reischauer and John K. Fairbank « L’Asie orientale, la Grande Tradition » p.332
[4] Première impression en 1562 – traduction : Les nouveaux écrits militaires (voir annexe 11)
[5] Taizong Shilu, 0589 ; Xiaozong Shilu 3322.
[6] Hucker « l’organisation gouvernementale de la dynastie Ming » p.61.
[7] Huang Ray « taxation et finances gouvernementales » p.45 et 131.
[8] Mingshi, 247 .2806
[9] A. W. Hummel in « Eminents chinois de la période Qing » et également in Mingshi, 239 .2727
[10] Hucker in « Organisation gouvernementale » p.19
[11] Mingshi, 70 .727-728
[12] Hucker in « Organisation gouvernementale » p.41-54
[13] Mingshi, 205 .2380