Introduction

Dès lors que l’on s’intéresse aux géopoliticiens navals allemands, on pense naturellement au réputé professeur de l’Université de Munich et fondateur de la célèbre Zeitschrift für Geopolitik (Revue de Géopolitique) Karl Haushofer qui a consacré deux importantes études aux espaces maritimes : l’une publiée en 1924 Geopolitik des Pazifischen Ozeans (Géopolitique de l’océan Pacifique), l’autre en 1937 Weltmeere und Weltmächte (Océans et Puissances mondiales). S’agissant de Wulf Siewert, sa notoriété est restée beaucoup plus modeste, même si ses articles, de nature économique et politique, ont touché un public assez large puisque publiés, pour la plupart d’entre-eux, dans la Zeitschrift für Geopolitik[i]et que ses analyses relatives aux espaces maritimes, de la Baltique à l’Adriatique en passant par l’Atlantique et la Méditerranée sans oublier le Pacifique[ii], ont permis de mettre en exergue la portée géopolitique des mers et océans.

L’homme cependant est peu connu, car il n’a pas la stature d’un Haushofer dont il n’est qu’un disciple. Dès 1931, il devient collaborateur permanent de la Zeitschrift für Geopolitik et apporte, par ses écrits, un soutien remarqué aux idées national-socialistes et à la politique du IIIème Reich.

Le premier article qu’il y signe est intitulé Die Krise im System (La crise du sytème)[iii], où il analyse la crise économique mondiale et ses conséquences pour l’Allemagne en particulier. Il préconise une véritable autarcie pour son pays[iv] en raison du caractère destructeur du post-capitalisme (Spätkapitalismus). Il écrit à cet égard : « La conception individualiste et libérale de l’économie conduit à la désorganisation complète de l’économie.[v]» Dans le même article, un peu plus loin, il insiste : « Aujourd’hui on va devoir recourir à une solution nationale pour régler les problèmes économiques.[vi]» Et Wulf Siewert d’appeler, dans ces conditions, « à emprunter le plus vite possible de nouveaux chemins![vii]» Pour lui cette nouvelle direction est assez claire : c’est la voie nationale et donc celle du national-socialisme! Il souligne en effet : « Il existe une filiation directe allant de Sun-Yat-Sen au communisme d’une part, au fascisme et au national-socialisme d’autre part, en passant par Gandhi.[viii]» L’engagement de notre auteur en faveur d’une nouvelle politique pour l’Allemagne est surtout nourri par son rejet du Traité de Versailles, qu’il qualifie de Versailler Diktat, et des réparations qu’il implique dans la mesure où ces dernières ont des conséquences économiques et finançières désastreuses pour son pays. « Oui, écrit-il, il existe une ligne claire qui part de la confiscation des biens allemands par les puissances victorieuses, capitalistes et démocratiques, en passant par la Révolution russe et la dépossession des Princes jusqu’aux réparations![ix]» On le voit, Wulf Siewert vient au national-socialisme par le biais de l’économie mondiale et de la politique extérieure.

C’est précisément en juin 1932 qu’il rédige un nouvel article pour la Zeitschrift für Geopolitik qui porte le titre : Nouvelles voies pour la politique extérieure de l’Allemagne[x] . Le message qu’il délivre a le mérite d’être clair. Il appelle de ses vœux une coopération renforcée avec l’Italie fasciste dont les exigences en matière de politique internationale rejoignent les préoccupations de l’Allemagne – « résolution du problème des réparations par leur supression, réglementation des exportations de pays à pays avant que l’économie mondiale ne soit complétement bloquée, structuration des rapports dans les Balkans, révision des Traités de paix[xi]» – et, corrélativement, milite pour la fin de la politique allemande de l’après-guerre fondée sur la coopération avec la Société des Nations et pour le repli de l’Allemagne sur son propre territoire et son environnement proche. « La production, précise-t-il, qui jusqu’à maintenant était destinée principalement à l’étranger, doit être réorientée vers la satisfaction des besoins intérieurs, car la puissance d’un Etat ne doit pas être éparpillée dans le monde, mais doit trouver ses racines dans la patrie.[xii]» Toutefois il n’oublie pas d’envisager pour son pays une perspective plus large : « Pour l’Allemagne privée de ses colonies [par les puissances victorieuses] il ne reste que l’organisation politique et économique de l’Est et du Sud-Est.[xiii]» On peut donc observer en même temps que Karl Heinz Harbeck, qui a consacré sa thèse de doctorat à l’étude de la Zeitschrift für Geopolitik, que « Wulf Siewert, le spécialiste des affaires navales, [avec d’autres collaborateurs de la Revue mais pas tous néanmoins] a entièrement et complètement soutenu la politique du IIIème Reich, même si la Zeitschrift für Geopolitik ne tourna pas à la pure revue de propagande national-socialiste[xiv]».

Son engagement politique en faveur d’une Allemagne recentrée sur son espace national et sur l’Europe, il l’exprime également avec force en mai 1933 dans un article qu’il publie là encore dans la Zeitschrift für Geopolitik[xv] où il arrive à une conclusion prémonitoire et toujours d’actualité aujourd’hui : « Il découle naturellement de la position géographique de l’Allemagne qu’elle est la puissance européenne la plus forte aussi longtemps qu’elle se limite à l’Europe, mais dès lors qu’elle passe à la politique mondiale elle est la plus faible des grandes puissances.[xvi]» Son engagement en faveur d’une Allemagne forte sur le continent européen – quasi hégémonique dans son esprit -, bref d’une Allemagne national-socialiste, le conduit à nourrir une vive hostilité à l’égard de la Grande-Bretagne précisément parce que ce pays s’oppose, à ses yeux, à l’émancipation et l’affirmation du peuple allemand en Europe.

En 1939, Wulf Siewert analyse longuement et clairement l’antagonisme germano-britannique (der deutsch-englische Gegensatz) en y consacrant deux chapitres dans son ouvrage relatif à la puissance maritime britannique[xvii]. Wulf Siewert impute l’opposition entre l’Allemagne et la Grande-Bretagne « à la volonté politique séculaire de la Grande-Bretagne d’empêcher l’émergence de toute puissance maritime [concurrente].[xviii]» Pourtant, selon Wulf Siewert, le IIIème Reich a, dès le début, déployé les efforts nécessaires pour éviter toute concurrence avec la Grande-Bretagne dans le domaine naval. Notre auteur le rappelle avec conviction quand il écrit : « La convention navale anglo-allemande de 1935 prévoyait la limitation de la marine de guerre allemande à 35% de la marine anglaise. Ceci s’appliquait à tous les types de bâtiments de surface. De plus, le Reich allemand accepta les dispositions du Traité naval de Londres de 1930 relatif à la guerre sous-marine (…) En outre, l’Allemagne adhéra au Traité naval de Londres de 1936, qui prévoit une limitation du tonnage des navires et des calibres des canons, en signant un accord particulier en juillet 1937.[xix]» En réalité, Wulf Siewert estime que cette opposition irréductible entre l’Angleterre et l’Allemagne découle de « l’ascension du peuple allemand vers l’autodétermination[xx]» dont, précisément, la Grande-Bretagne ne veut à aucun prix. Dans ces conditions, notre auteur considère que la déclaration de guerre de l’Angleterre à l’Allemagne le 3 septembre 1939 « n’a rien à voir avec le sort de la Pologne mais répond à la volonté de l’Angleterre de conserver sa suprématie en Europe et dans le monde [xxi]». Et Wulf Siewert d’affirmer que, dès lors que « l’Angleterre entière se trouve désormais dans le rayon d’action de l’armée de l’Air, (…) ce pays n’est plus une île (…) et l’auréole de son invincibilité est anéantie [xxii]». Il souligne de la sorte qu’à partir de ces années l’arme aérienne confère à l’Allemagne les capacités de vaincre enfin l’Angleterre, puissance maritime par excellence. L’opposition anglo-allemande est un thème récurrent chez Wulf Siewert sur lequel il reviendra ultérieurement à plusieurs reprises : d’abord en 1940, dans son ouvrage Der Atlantik : Geopolitik eines Weltmeeres[xxiii] où il porte son attention sur la stratégie allemande durant la Première Guerre mondiale[xxiv], et ensuite en janvier 1941, dans un article publié dans la Zeitschrift für Geopolitik « Crise de la puissance maritime britannique[xxv] » dans lequel il évoque l’élimination progressive de l’Angleterre des mers sous l’effet conjugué de la guerre navale et de la guerre aérienne. « Par la combinaison de la conduite de la guerre navale et de la guerre aérienne des puissances de l’Axe, indique-t-il, la puissance maritime britannique d’ancien style fut progressivement éliminée des mers fermées et petits espaces martimes, d’abord de la Baltique, puis de la Mer du Nord, de la Manche et ensuite de la Méditerranée.[xxvi]» Cette manière nouvelle de conduire la guerre permet à notre spécialiste naval d’affirmer que la « puissance maritime britannique connaît présentement la plus grande crise de son histoire[xxvii]». Car, outre qu’il considère que la situation stratégique aérienne de l’Angleterre est défavorable à cause de la proximité des côtes anglaises du continent européen, Wulf Siewert affirme que « la guerre aérienne exige un autre état d’esprit », ce que les Anglais ne sont pas prêts d’avoir, et qu’ « en matière de guerre aérienne l’avantage est donné à l’attaquant grâce au choix de l’heure et du lieu de l’attaque ». Wulf Siewert termine son article par la tirade suivante : « La crise de la puissance maritime britannique signifie en même temps la fin de la suprématie mondiale britannique ![xxviii]»

C’est justement par la lecture raisonnée de son ouvrage intitulé Die britische Seemacht [xxix] ( La puissance maritime britannique) que nous nous proposons de débuter notre étude qui a pour seule ambition de faire connaître l’analyse géopolitique et géostratégique de l’Atlantique du géopoliticien naval allemand Wulf Siewert. Car l’analyse de l’histoire de l’Atlantique à travers les âges et de sa signification géopolitique, géostratégique mais aussi dialectique développée par Wulf Siewert dans son ouvrage L’Atlantique : Géopolitique d’un océan[xxx], et à laquelle nous consacrerons la deuxième partie de notre étude, ne saurait être pleinement comprise sans la connaissance préalable des concepts liés à la guerre sur mer et aux activités navales et maritimes en général. Or, dès lors que la Grande-Bretagne est la puissance maritime par excellence, elle offre l’exemple indispensable à la compréhension de ces concepts et, par suite, de la pensée géopolitique et géostratégique de Wulf Siewert. N’oublions pas non plus que si le géopoliticien naval allemand sait bien mettre en évidence l’importance géopolitique et géostratégique de l’Atlantique à chaque période historique et à l’époque contemporaine, il est aussi en mesure de se projeter dans l’avenir et d’y percevoir le rôle futur de cet océan. La troisième et dernière partie de notre étude rendra ainsi compte de la vision prospective de Wulf Siewert à travers la transcription complète en français du dernier chapitre de son « Atlantique » intitulé « l’Atlantique dans le présent et dans l’avenir » dont la rédaction a été modifiée et complétée pour la seconde édition parue en 1943[xxxi] afin de tenir compte des événements liés à la Seconde Guerre mondiale.

[i] Tous les articles publiés par Wulf SIEWERT dans la dans Zeitschrift für Geopolitik figurent dans la bibliographie. Son premier article y paraît en septembre 1931 et son dernier en janvier 1941.

[ii] Sur la Baltique : Der Ostseeraum, Leipzig-Berlin, Teubner,1938, (Macht und Erde, n°8). Sur l’Adriatique : « Italiens europäische Front. Die Rolle der Adria » in Zeitschrift für Geopolitik, XIII. Jahrgang (année), 1936, Heft (fascicule) 3, p.159-169.

Sur l’Atlantique : Der Atlantik : Geopolitik eines Weltmeeres, Leipzig-Berlin, Teubner, 1940, (Macht und Erde n°16).

Sur la Méditerranée : en collaboration avec HUMMEL Hans, Der Mittelmeerraum. Zur Geopolitik eines maritimen Grossraumes, Heidelberg-Berlin, Kurt Vowinckel, 1936, (Schriften zur Geopolitik, n°11).

La contribution de Wulf SIEWERT a été en partie publiée dans la Zeitschrift für Geopolitik sous forme de deux articles :

-« Frankreichs Stellung im Mittelmeer I. Der ozeanisch-Kontinentale Konflikt » in Zeitschrift für Geopolitik, XII. Jahrgang (année), 1935, Heft (fascicule) 11, p.682-691 ;

– « Frankreichs Stellung im Mittelmeer II. Die Atlasländer als französische Machtbasis » in Zeitschrift für Geopolitik, XII. Jahrgang (année), 1935, Heft (fascicule)12, p.748-757.

Sur le Pacifique : « Die Seemacht im Fernen Osten » in Zeitschrift für Geopolitik, XV. Jahrgang (année), 1938, Heft (fascicule) 6, p.428-438.

[iii] « Die Krise im System » in Zeitschrift für Geopolitik, VIII. Jahrgang (année), 1931, Heft (fascicule)9, pp.712-718.

[iv] « ( …) möglichste Unabhängigmachung vom Weltmarkt.» (Zeitschrift für Geopolitik, VIII. Jahrgang (année), 1931, Heft (fascicule) 9, p.717).

[v] « Die individualistisch-liberalistische Wirtschaftsauffassung führt zur völligen Desorganisation der Wirtschaft. » (Zeitschrift für Geopolitik, VIII. Jahrgang (année), 1931, Heft (fascicule) 9, p.714).

[vi] « Man wird heute zu einer nationalen Lösung der Wirtschaftsfragen greifen müssen.» (Zeitschrift für Geopolitik, VIII. Jahrgang (année), 1931, Heft (fascicule) 9, pp.714-715).

[vii] « Neue Wege müssen beschritten werden. Je eher, desto besser ! » (Zeitschrift für Geopolitik, VIII. Jahrgang (année), 1931, Heft (fascicule) 9, p.718).

[viii] « Es geht eine gerade Linie von Sun-Yat-Sen über Gandhi zum kommunismus einerseits und Faschismus und Nationalsozialismus andererseits.» (Zeitschrift für Geopolitik, VIII. Jahrgang (année), 1931, Heft (fascicule) 9, p.713).

[ix] « Ja, es zieht sich eine klare Linie von der Beschlagnahme deutschen Eigentums durch die kapitalistisch-demokratischen Siegermächte im Kriege, über die russische Revolution, die Fürstenenteignung zu den Reparationen ! » (Zeitschrift für Geopolitik, VIII. Jahrgang (année), 1931, Heft (fascicule) 9, p.718).

[x] « Neue Wege der deutschen Aussenpolitik » in Zeitschrift für Geopolitik, IX. Jahrgang (année), 1932, Heft (fascicule) 6, pp.321-327.

[xi] « Lösung des Reparationsproblems in dem Sinne, dass eine Streichung eintritt. Regelung der Ausfuhr von Land zu Land, ehe die Weltwirtschaft vollkommen stockt. Ordnung der Verhältnisse auf dem Balkan. Die Revision der Friedensverträge.» (Zeitschrift für Geopolitik, IX. Jahrgang (année), 1932, Heft (fascicule) 6, pp.326-327).

[xii] « Die Produktion, die bisher zu einem grossen Teil für das Ausland arbeitete, muss auf den inneren Bedarf umgestellt werden, denn die Stärke eines Staates soll nicht auf der Welt zerstreut sein, sondern in der Heimat wurzeln. » (Zeitschrift für Geopolitik, IX. Jahrgang (année), 1932, Heft (fascicule) 6, p.324).

[xiii] « Für das der Kolonien beraubte Deutschland bleibt nur die politische und wirtschaftliche Organisierung des Ostens und Südostens.» (Zeitschrift für Geopolitik, IX. Jahrgang (année), 1932, Heft (fascicule) 6, p.327).

[xiv] HARBECK Karl-Heinz, Die Zeitschrift für Geopolitik 1924-1944, Thèse Kiel, 1963, p.167.

[xv] SIEWERT Wulf, « Die geographischen Grunlagen der deutschen Seestellung » in Zeitschrift für Geopolitik, X. Jahrgang (année), 1933, Heft (fascicule) 5, pp.270-280).

[xvi] « Es liegt im Wesen der geographischen Lage, dass Deutschland, solange es sich auf Europa beschränkt, die stärkste europäische Macht, sobald es aber in die Weltpolitik hinaustritt, die schwächste Grossmacht ist. » (Zeitschrift für Geopolitik, X. Jahrgang (année), 1933, Heft (fascicule) 5, p.280).

[xvii] SIEWERT Wulf, Die britische Seemacht, Leipzig, Wilhelm Goldmann Verlag, 1939, (Weltgeschehen), pp.73-84 : un chapitre intitulé « L’opposition anglo-allemande » pp.73-77 ; un chapitre portant le titre « La puissance maritime britannique dans la nouvelle guerre » pp.77-84.

[xviii] « Es ist doch die alte historische Politik Britaniens, die Entstehung jeder grossen Seemacht zu verhindern. » ( Die britische Seemacht op.cit.p.73.)

[xix] « Der Flottenvertrag zwischen Deutschland und England 1935 sah eine Begrenzung der deutschen Kriegsmarine auf 35% der englischen Marine vor. Das galt für jede Schiffsklasse.(…) Ausserdem trat das deutsche Reich den Bestimmungen des Londoner Flottenvertrags von 1930 über den U-Boot-krieg bei. (…) Ausserdem trat Deutschland im Juli 1937 durch ein Sonderabkommen dem Londoner Flottenvertrag von 1936 bei, der die qualitative Begrenzung der Schiffsgrössen und Kaliber vorsieht.» ( Die britische Seemacht op.cit.p.74.)

[xx] « [Seit dem] Wiederaufstieg des deutschen Volkes zur Selbstbestimmung [verschlechterte sich zusehends das deutsch-englische Verhältnis].» ( Die britische Seemacht op.cit.p.75.)

[xxi] « Es geht England nicht um Polen, es geht lediglich um seine Vorherrschaft in Europa und in der Welt. » ( Die britische Seemacht op.cit.p.77.)

[xxii] « Ganz England liegt heute im Bereich der deutschen Luftwaffe.(…) Die ersten deutschen Angriffe aber zeigten bereits, dass England keine Insel mehr ist (…). Der Nimbus ihrer Unsiegbarkeit ist dahin. » ( Die britische Seemacht op.cit.p.84.)

[xxiii] SIEWERT Wulf, Der Atlantik : Geopolitik eines Weltmeeres, Leipzig-Berlin, Teubner, 1940, ( Macht und Erde n°16 )

[xxiv] Cf. SIEWERT Wulf, Der Atlantik : Geopolitik eines Weltmeeres, op.cit., pp.65-68 et paragraphe 4.7 de la présene étude.

[xxv] SIEWERT Wulf, « Krise der britischen Seemacht » in Zeitschrift für Geopolitik, XVIII. Jahrgang (année), 1941, Heft (fascicule) 1,pp.1-4)

[xxvi] « Durch die kombinierte See- und Luftkriegführung der Achsenmächte wurde die britische Seemacht alten Stils gradweise aus den geschlossenen Meeren und begrenzten Seeräumen verdrängt, erst aus der Ostsee, dann aus der Nordsee, dem Kanal und dann aus dem Mittelmeer. ( Zeitschrift für Geopolitik, XVIII. Jahrgang (année), 1941, Heft (fascicule) 1, p.4.)

[xxvii] « So befindet sich gegenwärtig die britische Seemacht in der grössten Krise seiner Geschichte. » (Zeitschrift für Geopolitik, XVIII. Jahrgang (année), 1941, Heft (fascicule) 1, p.4.)

[xxviii] « Die Krise der britischen Seemacht bedeutet zugleich das Ende der britischen Weltherrschaft ! » (Zeitschrift für Geopolitik, XVIII. Jahrgang (année), 1941, Heft (fascicule) 1, p.4.)

[xxix] SIEWERT Wulf, Die britische Seemacht, Leipzig, Wilhelm Goldmann Verlag, 1939, (Weltgeschehen).

[xxx] SIEWERT Wulf, Der Atlantik : Geopolitik eines Weltmeeres, Leipzig-Berlin, Teubner, 1940, (Macht und Erde n°16).

[xxxi] SIEWERT Wulf, Der Atlantik : Geopolitik eines Weltmeeres, Leipzig und Berlin, Teubner, 2. Aufl.(édition), 1943

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