Stéphane Faudais
Cette forme de guerre subversive revisitée par les communistes est une synthèse de la pensée militaire et de la pensée révolutionnaire, de l’action guerrière et de l’action révolutionnaire[1].
Cette définition de la guerre révolutionnaire par Jacques Hogard est une mise en abyme des débats stratégiques de la fin des années 1950 et cet « en-même temps » lexical nous aide assez peu à dissiper certains malentendus.
Pour beaucoup de ses exégètes, de tous les continents et toutes les nationalités d’ailleurs, la guerre révolutionnaire est en effet la quintessence de la guerre subversive. Guérilla, guerre subversive, guerre révolutionnaire : les mots n’ont cependant pas le même sens et on les prend souvent l’un pour l’autre. Tout le monde, tacticiens, stratèges et politistes, ne s’entend d’ailleurs pas sur ces termes. Le mot même de révolution n’a pas les mêmes acceptions en Russie et en France, par exemple. Chez les uns, elle est une guerre républicaine ; chez les autres, une guerre communiste.
Les buts de guerre des belligérants dans la guerre dite « classique » ou « régulière » sont connus, généralement précis et limités. En revanche, la guerre révolutionnaire, comme la révolution elle-même, a des buts de guerre très larges et elle touche à des champs variés ; ses buts de guerre peuvent paraître ambigus. Cependant, ceux-ci sont parfaitement clairs : le pouvoir complet sur les corps et les esprits. Elle ne vise pas nécessairement la conquête d’objectifs militaires, mais le contrôle des populations est un objectif majeur.
Ainsi, l’asservissement des masses est à la fois le but et le moyen. Il s’agit simultanément de dissoudre la société ancienne en l’attaquant de l’intérieur et de construire une société nouvelle, jusqu’à ce que la seconde subvertisse la première : il s’agit d’un vrai remplacement idéologique, politique, voire religieux dans certains cas.
Marie-Catherine Villatoux nous aide à mieux percevoir les nuances de cette guerre, mal connue en somme :
La guerre révolutionnaire est une forme de guerre. Elle est une guerre de nature hétérogène, car elle est une combinaison d’action politique, de tactiques traditionnelles, de guérilla (mode d’action privilégié : le harcèlement), et de surprise[1].
Cette définition de la guerre révolutionnaire est des plus précises : elle parle de théorie et de pratique. Elle possède sept caractères généraux :
1) la guerre révolutionnaire se présente comme une lutte politico-militaire de complexité et d’envergure croissantes. Elle s’exerce dans un domaine infiniment plus vaste que la guerre classique, selon un principe physique de dilatation.
2) la guerre révolutionnaire est une « guerre totale ». Il nous faudra revenir sur la définition de cette dernière.
3) il s’agit-là d’une affaire de « dosage de la recette » de la guerre classique dont la quantité de certains « ingrédients » est modifiée. L’aspect psychologique par exemple. Pour Philippe Masson[2], la révolution de la guerre n’existe pas ; Hogard a tort. Pour fabriquer du pain : eau, farine, levure. Pour faire la guerre : les mêmes éléments tactiques et stratégiques, les mêmes principes fondamentaux et les mêmes procédés. Cela reste à attester.
4) la guerre classique ou régulière a besoin d’un front, même s’il n’est pas continu. Dans une guerre révolutionnaire, le front disparaît et il devient, la plupart du temps, immatériel.
5) l’idée est souvent avancée que la guerre révolutionnaire est une guerre « de surface » ou « en surface », dans la mesure où les caractères profonds de la guerre sont oubliés.
6) dans la guerre révolutionnaire, l’avant se superpose aux arrières. Insistons sur ce point : il s’agit bien d’une superposition et non d’une confusion.
7) et dernier caractère : comme l’affirme Philippe Masson, la guerre révolutionnaire met en défaut l’adage d’après lequel il faut « avoir l’armée de sa politique »[3]. Ainsi, Mao avait peu de moyens armés en 1947 et pourtant, il a atteint ses objectifs révolutionnaires. Ce serait la preuve, en creux, que le rapport de force se joue dans d’autres champs que le champ purement militaire.
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Pour compléter cette définition, citons à nouveau Mao :
L’infériorité matérielle n’est pas grave, ce qui compte, c’est la mobilisation populaire[4].
Dans la guerre classique ou régulière, la concentration des efforts sert la plupart du temps à détruire matériellement l’adversaire en particulier par la violence, le choc et le feu, dans tous les milieux. Dans la guerre révolutionnaire, ce qu’il y a d’original, ce sont les lignes d’opérations d’ordre immatériel ; la violence n’est pas le truchement privilégié, au moins au début de la guerre. Les révolutionnaires modifient voire inversent le rapport de force grâce à leur puissance de conviction et d’influence, de pression, tous azimuts, dans de nombreux domaines : politiques, militaires, diplomatiques, économiques ou sociaux.
« Le peuple doit être le grand océan dans lequel l’ennemi se noiera » affirme toujours Mao. La guerre révolutionnaire vise la noyade, la suffocation, le remplissage des poumons et des esprits. Une métaphore aquatique ou marine fréquente dans ses écrits.
Est-elle pour autant une guerre d’un nouveau genre ? Six points peuvent être évoqués pour répondre à cette question.
- le concept de guerre révolutionnaire embrasse largement des domaines de la tactique, de la stratégie et de la politique.
- la guerre révolutionnaire bouleverse la forme et les conditions de la guerre ; c’est l’avis de Jacques Hogard :
Son mécanisme et ses règles sont suffisamment neufs et efficaces pour qu’il y ait, en plus de la “guerre de la révolution”, une révolution dans l’art de la guerre qui se manifeste dans la conduite de toutes “les guerres révolutionnaires locales” actuelles[5].
Nous reviendrons sur le point de vue de Hogard. Une fois apprécié le jeu de mot facile – guerre révolutionnaire et révolution de la guerre –, il nous faut comprendre cette assertion, qui s’appuie sur le retour d’expérience des conflits qui lui sont contemporains en Extrême-Orient et dont les leçons sont reprises en Algérie : la guerre, que l’on peut comparer au drame classique (unité de temps, de lieu et d’action) se trouve bouleversée par l’irruption de facteurs nouveaux modifiant le temps, le lieu et l’action. L’ordre, au sens de l’ordo liturgique, de la guerre serait donc modifié.
- nous l’avons vu, c’est Mao lui-même qui fixe une définition et une doctrine de la guerre révolutionnaire dans les années 1930. Puis, la fin de la seconde guerre mondiale marque le début de réflexions et de débats doctrinaux. La publication en français de la prose de Mao, en 1951, permet l’actualisation de son expression.
- l’école française des années 1950-1960 est aussi très prolixe autour des théoriciens que sont Hogard, Némo[6], Lacheroy[7] et aussi Trinquier[8]. Elle est largement employée par certains officiers français qui considèrent que la révolution, principe éminemment politique, est désormais appliquée et plus seulement applicable, au fait militaire, tactique et stratégique.
Politiquement, la guerre révolutionnaire est, il faut le préciser d’emblée, intimement liée à la lutte communiste et contre le communisme. Comme l’écrit très bien Denis Leroux :
Les officiers construisent peu à peu l’instrument de leur riposte : un répertoire de techniques de persuasion politique, d’ingénierie tactique et stratégique, et de coercition sociale s’appuyant sur la vision d’une lutte irréductible opposant l’Occident et le communisme[9].
- pour autant, la guerre révolutionnaire trouve ses racines historiques, tactiques et stratégiques, bien avant la seconde moitié du xxe siècle, où le concept devient à la mode : les guerres de Vendée, mais aussi la guérilla espagnole sous Napoléon Ier. Le général Turreau organise ses « colonnes infernales » de janvier à mai 1794 ; après la prise de la ville de Bressuire le 24 février 1794, Stofflet fait achever les blessés et massacrer les prisonniers et les malades républicains.
Sixième et dernier point : si l’on réfléchit en termes de centre de gravité, celui-ci, dans la guerre révolutionnaire, ne porte plus ni sur l’ennemi ou l’adversaire, ni sur le terrain, mais bien sur la population, qu’il faut impérativement contrôler pour vaincre. La victoire stratégique est donc liée à la masse civile et non plus à une quantité facilement dénombrable de militaires. Il s’agit donc de la convaincre, de l’influencer voire de l’intoxiquer.
La déception, mise en scène par le Caravage, revient à la mode : Judith vainc Holopherne par l’intelligence et non par la force[10].
Il est un élément supplémentaire qui mérite d’être étudié avec soin : le terrain. Car, dans la guerre révolutionnaire, la notion de terrain dépasse le seul cadre géographique. Elle confond les deux paragraphes de l’étude du « où ? » – terrain et population – de la méthode d’élaboration des ordres en en créant un nouveau : le « terrain-population », selon Masson[11].
Certes la valeur stratégique d’un point au sens topographique demeure. Cependant, dans la guerre révolutionnaire, elle ne prend un sens et une valeur complets qu’en rapport avec la population qui s’y trouve. C’est ce que dit Mao dans sa célèbre comparaison avec le guerrier manchot :
Dans notre guerre, le peuple armé et la guérilla d’une part, l’Armée rouge en tant que force principale d’autre part, constituent les deux bras d’un même homme. Une Armée rouge sans l’appui de la population en armes et de la guérilla serait un guerrier manchot[12].
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En étudiant la guerre révolutionnaire, on peut avoir l’impression, dit François Dieu, qu’elle est une « guerre fourre-tout »[13]. Pour préciser encore notre sujet, accolons quelques épithètes au substantif « guerre ».
La guerre révolutionnaire, une guerre populaire ?
Pour Clausewitz :
La guerre populaire, quelque chose de vaporeux et de fluide, ne doit se concentrer nulle part en un corps solide : sinon l’ennemi envoie une force adéquate contre le noyau et le brise[14].
Il est intéressant de noter la notion de concentration, qui vient compléter l’application des principes de la guerre évoqués précédemment. La population est pour l’organisation révolutionnaire à la fois une base logistique, un camp retranché et une source de légitimité.
La guerre révolutionnaire, une guerre hybride ?
Un terme somme toute à la mode : les moteurs, la stratégie, la guerre, sont hybrides. Cette notion dont on pourrait vite se méfier prône elle aussi un « en même temps » ou un « tout est dans tout », qui peut paraître à certains, finalement, comme un non choix[15]. La stratégie hybride – et nous en tirons des conclusions stratégiques –, selon la définition arrêtée par l’État-major des armées, très pertinente, peut être définie en quelques points.
Elle vise tout d’abord à contourner ou affaiblir quatre notions que nous avons évoquées : la puissance, l’influence, la légitimité et la volonté adverse.
La stratégie hybride met en œuvre une combinaison intégrée de modes d’actions militaires et non-militaires, directs et indirects, licites ou illicites, souvent subversifs, ambigus et difficilement attribuables : attaques cyber, mesures économiques, désinformation, déstabilisation, manœuvres d’intimidation, actions par procuration. Cette approche permet la surprise, facilite l’obtention de gains – politiques, territoriaux, économiques – tant que le seuil estimé par l’adversaire comme déclencheur de notre réaction n’est pas franchi. Cette stratégie peut être employée dans le cadre d’une gestion volontaire d’escalade[16].
À coup sûr, la guerre révolutionnaire est une guerre hybride.
La guerre révolutionnaire est-elle une guerre du faible au fort ?
La guerre du faible au fort vise un triple déséquilibre :
- D’ordre physique : absence de prépondérance du feu, volonté d’empêcher le contrôle des espaces communs, dispersion de l’action, imbrication du conflit au sein des populations, utilisation des médias et de la propagande.
- D’ordre conceptuel : la guerre révolutionnaire n’est pas réseau-centrique par certains aspects ; son approche n’est pas « manœuvrière » au sens classique du terme ; elle est une guerre d’attrition ; elle vise la suffocation et non le choc mortel.
- De l’ordre de la volonté ou des volontés : le rythme des opérations n’est pas élevé, il tend même vers l’atonie ; la campagne ne peut être courte, même si du côté des contre-révolutionnaires, il faut qu’elle le soit, car le soutien de la population est fragile et s’étiole ; la volonté de combattre est très forte des deux côtés. La guerre révolutionnaire est une guerre de survie, une guerre qui dure, une guerre qui use.
Ils posent la question de la notion même de « force », qui est une notion très occidentale. Les armées occidentales seraient donc toujours les armées « fortes » ? Il s’agit-là d’un abus de langage; cette expression aboutit à un certain mépris à l’égard du rebelle en général. C’est le point de vue de Trinquier.
La guerre révolutionnaire est-elle une guerre totale ?
Oui, à coup-sûr. La guerre totale, rappelons-le, possède trois dimensions, trois pieds solides garants de stabilité :
- Une dimension matérielle, liée à la guerre industrielle et à l’économie de guerre, mais aussi à la guerre de masse et la mobilisation de toute la société.
- Une dimension psychologique : encadrement et contrôle de l’opinion, souffrances endurées par la population civile et surtout, consentement et acceptation de la guerre.
- Une dimension combattante : violence brute, nombre important des pertes militaires, conditions de combat rustiques, instrumentalisation des pertes civiles, « industrialisation » des combats, guerre d’usure et d’épuisement.
La guerre révolutionnaire peut être présentée comme une guerre totale parce qu’elle tend à mobiliser l’ensemble des ressources militaires, économiques et morales pour vaincre l’adversaire, mais aussi parce qu’elle se caractérise par sa prépondérance idéologique et sa dimension humaine.
Ainsi, la notion de guerre totale renvoie à l’idée selon laquelle l’être humain, pris anonymement comme partie intégrante d’une foule, représente un objectif stratégique, comme peut l’être une colline ou un pont sur une carte.
La guerre révolutionnaire est-elle une guerre irrégulière ?
« Invisible, fluide, insaisissable » selon le colonel Trinquier, l’ennemi mène une guerre souterraine et n’apparaît au grand jour, surprenant son adversaire, que lorsqu’il est certain de la victoire. Le colonel Bonnet compare cet ennemi « par sa faiblesse simulée, son ingéniosité déroutante », à un judoka qui, utilisant la force de son adversaire pour le terrasser, ne « recule devant aucun Hercule ». Raymond Aron conclut :
L’ingéniosité et la résolution peuvent souffler au faible le secret d’une résistance durable, sinon victorieuse[17].
Le paradoxe de la guerre révolutionnaire est que le faible se trouve dans une position défavorable mais privilégiée, entraînant son ennemi sur un terrain qui risque fort de se dérober sous ses pieds, dans un combat aux règles différentes, affirme François Dieu. Le colonel Némo écrit :
Les Français étaient en Indochine indiscutablement plus forts et mieux instruits sur le plan technique que ne l’étaient leurs ennemis. Pourtant, le certificat d’études et le peloton des élèves caporaux chez ceux-ci ont vaincu l’agrégation et l’École de Guerre chez ceux-là[18].
L’École de Guerre, rendue trop facilement responsable des défaites militaires, a en tous cas pris en compte, dans l’enseignement de ces dernières années, les invariants stratégiques de ce type de guerre.
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On voit donc, dès ces éléments introductifs, qu’avec la guerre révolutionnaire, la guerre change de paradigme, en théorie certainement et en pratique sans doute. Trois termes peuvent résumer ces variations : le temps long, la réalité et le tout.
Sur les échelles du temps et de l’espace, cette guerre oblige les belligérants à privilégier le long terme ; il s’agit aussi de donner la priorité aux processus par rapport aux résultats immédiats.
Par ailleurs, la réalité est plus importante que l’idée : le pragmatisme s’impose aux révolutionnaires et la mise en œuvre des idées révolutionnaires importe plus que tout.
Enfin, le tout est supérieur à la partie : bien commun et solidarité sont des maîtres-mots ; « s’oublier soi-même pour une cause commune », telle pourrait être la devise révolutionnaire.
Du point de vue ontologique, la guerre révolutionnaire s’oppose à la guerre juste et loyale. Elle vient à l’encontre d’une conception occidentale de la guerre, parfois naïve, dont les racines puisent de leur vigueur dans la geste chevaleresque. Elle est une guerre avec peu de limites, voire sans limites. Sa conception asiatique vient bouleverser certaines de nos certitudes stratégiques.
La notion de restrictions, de tous ordres – en particulier tactique et stratégique, mais aussi juridique, moral, psychologique et social – est questionnée sans cesse, voire remise en question, à dessein d’ailleurs par les partisans de la guerre révolutionnaire, qui, en amenant leur adversaire sur leur terrain, matériel et immatériel, savent que le choc stratégique sera surtout un choc culturel, voire civilisationnel.
La question du mythe est un autre débat : le mythe de la guerre révolutionnaire est à coup sûr une construction de l’esprit qui donne confiance et incite à l’action, chez ses partisans.
La guerre révolutionnaire est aussi une représentation traditionnelle idéalisée qui permet de conformer ses idées.
Elle est enfin et surtout l’expression allégorique d’une idée abstraite – la révolution – mise en pratique par la guerre.
[1] Marie-Catherine Villatoux, « Hogard et Némo. Deux théoriciens de la “guerre révolutionnaire” », Revue historique des armées 232, 2003, p. 20‑28.
[2] Philippe Masson, « Guerre totale », Dictionnaire de stratégie, PUF, 2000, p. 309.
[3] Ibid.
[4] Mao Zedong, Questions de stratégie dans la guerre de partisans antijaponaise, 6A, Ikko, 2005.
[5] Jacques Hogard, op. cit., p. 19.
[6] Jean Némo (1906-1971) est un officier français issu de l’infanterie coloniale, il théorise à la guerre révolutionnaire tout en étendant son rayon d’étude à la « subversion » et la « guerre du futur ».
[7] Charles Lacheroy (1906-2005) est un officier français et théoricien de la guerre révolutionnaire.
[8] Roger Trinquier (1908-1986) est un officier parachutiste français. Il théorise la « guerre subversive » et de la « contre-insurrection ».
[9] Denis Leroux, « La “Doctrine de la guerre révolutionnaire”: théories et pratiques », Histoire de lʼAlgérie à la période coloniale, p. 526.
[10] Stéphane Faudais, « Judith et Holopherne : les six leçons tactiques du Caravage », Revue de tactique générale 4, 2019, p. 109-116.
[11] Philippe Masson, op. cit.
[12] Mao Tsé-Toung, « Problèmes stratégiques de la guerre révolutionnaire en Chine », Œuvres Choisies, Editions Sociales, vol. 1, 1955.
[13] François Dieu, « Quelques observations sur le positionnement institutionnel de la lutte anti-terroriste », Sociétés 152, 2021, p. 27-35.
[14] Carl von Clausewitz , De la guerre, 2014.
[15] Élie Tenenbaum, « Guerre hybride : concept stratégique ou confusion sémantique ? », Revue Défense Nationale 788, 2016, p. 31-36.
[16] Vision stratégique du CEMA, 2021.
[17] Raymond Aron, Paix et guerre entre les nations, 2004.
[18] Ibid. note 18.
[1] Jacques Hogard, « Guerre révolutionnaire et pacification », Revue militaire d’information 280, janvier 1957, p. 17.