René Fonck. L’as des as, l’homme

Corinne Micelli et Bernard Palmieri

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Table des matières

Préface et avant-propos

PREMIERE PARTIE – L’AS DES AS

À Saulcy-sur-Meurthe
En école
En escadrille d’armée
En escadrille de chasse
Graine d’as
L’as des as
La victoire en chantant…
La Chambre bleu-horizon
Le député-pilote
L’aviation et le Parlement
René Fonck et l’écriture
Le rêve américain

DEUXIEME PARTIE – L’HOMME

La traversée de l’Atlantique
Les îles flottantes
Rencontres d’as
L’armée de l’Air : « il est né le divin enfant… »
Des années folles aux années troubles
« Tiri dè tourb »
De Paris à Vichy
La France entre deux feux
Les rencontres de Montoire
Il faut éliminer Laval
Dans l’ombre du maréchal
Double jeu
Dans les geôles de la Libératio
Vosges, été 44
À l’aube du crépuscule
Le dernier envol
Épilogue

Annexes
Vie de René Fonck
Témoignages
Bibliographie
Cahiers de photos
Tableau récapitulatif des victoires de René Fonck
Principes d’homologation des victoires aériennes françaises
Citations de René Fonck
Médailles étrangères
Remerciements
Index

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Préface

Le xxe siècle a connu une industrialisation de la guerre qui a logiquement entraîné une déshumani­sation. L’héroïsme des combattants importe désormais moins que le volume et la qualité de leur armement. Déjà amorcée au xixe siècle, notamment avec la guerre de Sécession, cette évolution a connu une accélération formidable avec la première guerre mondiale, dans laquelle le résultat final a été dicté plus par les ressour­ces respectives des belligérants que par leur sens tactique ou stratégique. Les héros n’ont pas manqué, tant sur terre que sur mer ou dans les airs. La propa­gande s’est employée à magnifier les exploits d’un certain nombre d’entre eux. Les Français ont ainsi tout su du sacrifice héroïque de Roland Morillot, qui a coulé avec son sous-marin, des exploits du jeune Corentin Celton, qui avait menti sur son âge pour s’engager. Mais leur souvenir n’a pas survécu à l’épreuve du temps. Une seule catégorie s’est imposée pour entrer dans le panthéon dont les souvenirs perdurent jusqu’à aujour­d’hui : les as de l’aviation.

On a peine à imaginer l’engouement des opinions publiques pour les chevaliers du ciel. Il y avait, bien sûr, l’attrait de la nouveauté, la fascination pour la conquête de l’air, dont avait témoigné l’impact des vols des frères Wright, de Santos Dumont ou de la traversée de la Man­che par Blériot[1]. Il y a eu aussi l’irrésistible impression de liberté : l’aviation permettait d’échapper à l’enlise­ment dans la boue des tranchées pour évoluer librement dans le ciel. Il y a eu, enfin et surtout, le fait que le combat aérien restait un combat individuel au lieu d’être une lutte de masses : le courage et le sang-froid des pilotes restaient le facteur décisif, au moins aux yeux de l’opinion qui percevait mal l’importance décisive de la technique, c’est-à-dire des appareils qu’ils pilotaient. De sorte que s’est créée spontanément une mythologie des as qui n’a bénéficié qu’aux pilotes de chasse, les avia­teurs de reconnaissance ou de bombardement étant condamnés au même anonymat que les combattants de terre ou de mer.

La popularité des as a été inouïe : Richthofen en Allemagne, Mannock en Grande-Bretagne, Guynemer en France, Coppens de Houthulst en Belgique… étaient des héros dont tous les enfants reconnaissaient les faits d’armes. Leurs exploits se mesuraient à leurs croix de guerre à rallonge, jusqu’aux 28 palmes et 2 étoiles de Nungesser. La disparition au combat de l’un de ces héros était une catastrophe nationale : cela a été vrai tant pour Richthofen que pour Mannock ou pour Guyne­mer. La charge symbolique qui s’attachait aux as était telle que leurs exploits ont parfois été plus ou moins arrangés par la propagande. Le cas le plus intéressant concerne sans doute les aviateurs du Commonwealth : Mannock devance Bishop d’une courte tête, avec 73 contre 72. Le problème est que le compte du premier a quelque peu été forcé, car son bilan réel s’établirait autour d’une cin­quantaine de victoires « seulement »[2], chiffre déjà plus que respectable. Mais Mannock était Anglais, alors que Bishop était Canadien et certains dirigeants britanni­ques ont estimé qu’il n’était pas souhai­table que l’as des as de l’empire ne fût point britannique, d’où une indul­gence dans l’attribution des victoires et quelques ma­nœuvres latérales pour amoindrir le compte de Bishop : c’est ainsi qu’après une réception triomphale à Buckingham Palace où il reçut simultanément, c’était une première, la Victoria Cross, la Distinguished Service Order et la Distinguished Flying Cross nouvellement créée, on l’envoya faire une tournée de promotion au Canada, où il ne risquait certainement pas d’augmenter son score. Bishop devrait donc être considéré comme l’as des as de l’empire britannique. Mais voilà qu’un univer­sitaire, heureusement canadien, a jeté récemment un gros pavé dans la mare : à partir des archives alle­mandes, il a pu montrer que Bishop était un affabula­teur qui avait constamment exagéré ses performances, voire même carrément inventé l’exploit qui lui valut la Victoria Cross[3]. Le cas n’est pas isolé et il faudrait procéder à quelques réévaluations : bon nombre de scores devraient être revus à la baisse alors qu’à l’inver­se, quelques-uns, beaucoup plus rares, pourraient être revus à la hausse : ce serait par exemple le cas de Raoul Lufbery, volontaire dans l’escadrille Lafayette, qui n’est crédité officiellement que de 17 victoires, mais en a certainement remporté beaucoup plus : simplement, il avait la fâcheuse habitude de voler seul et très loin à l’intérieur des lignes allemandes, de sorte qu’il ne pouvait faire homologuer la plupart de ses succès.

La France n’a pas manqué d’as[4]. C’est elle qui a ouvert l’ère du combat aérien avec la victoire du sergent pilote Frantz et du soldat mécanicien Quénault à la fin de 1914. Dès 1915, les premiers as sont apparus : Jean Navarre, la sentinelle de Verdun ; Charles Nungesser, tempérament indiscipliné et fantasque, souvent abattu, revolant aussitôt malgré ses multiples blessures… Il y en a eu ensuite beaucoup d’autres, de Georges Madon, que les Allemands appelaient « Le diable » au « Père Dorme », c’était son surnom. Il y a eu un vrai religieux, Léon Bourjade, crédité de 28 victoires. Il était père blanc et la légende raconte qu’il donnait volontiers l’absolution à sa victime. Pure invention, car s’il était déjà entré dans les ordres, il ne sera ordonné prêtre qu’après la guerre.

Aucun n’a atteint la gloire immaculée de Georges Guynemer qui s’est imposé en 1917 comme l’as des as avec 54 victoires. Tout a concouru à façonner sa légende : son extrême jeunesse, sa fragilité physique, sa chance extraordinaire (il engageait le combat au plus près), sa liaison avec Yvonne Printemps qui l’a initié à des duels d’un autre ordre et, finalement, sa disparition en pleine gloire dans des circonstances jamais définitivement éclaircies (abattu par la DCA ou par l’aviateur Wisser­mann ?). Tout de suite, les écrivains se sont emparés de lui, Henry Bordeaux en premier lieu, ce qui n’était pas rien. Aujourd’hui encore, il reste la référence suprême des chasseurs et, le jour de sa mort, la même cérémonie à sa mémoire se répète chaque année sur toutes les bases aériennes françaises.

À côté de la gloire de Guynemer, René Fonck fait pâle figure, malgré les 75 victoires qui en font indis­cutablement l’as des as français et alliés de la Grande Guerre et même des deux guerres. Il n’est plus connu que des fanatiques de l’aviation. Les raisons qui expliquent cet oubli relatif sont multiples. Il n’est pas l’as des as de la Grande Guerre, puisque von Richthofen le dépasse avec ses 80 victoires, dont il importe de souligner qu’elles ont été vérifiées par les historiens, il ne s’agit pas d’un compte fictif[5]. Il est arrivé trop tard, son palmarès s’envolant en 1918, lorsque la guerre aérienne est, à son tour, entrée dans l’ère industrielle. Il n’avait pas le côté flamboyant de Nungesser, ni la pureté désincarnée de Guynemer : il était un pur technicien, qui devait ses victoires à un don prodigieux de tireur et à la multiplication des cibles ennemies. Sa vie privée n’avait rien qui pût faire rêver : il n’a pas connu Yvonne Printemps. Enfin, il y a l’après-guerre : il a survécu assez longtemps pour être encore là lors de la Seconde Guerre mondiale et jouer un rôle ambigu à Vichy. Cela lui a valu d’être quelque peu inquiété à la Libération. Aujourd’hui encore, son nom est prononcé avec prudence, au point qu’aucune promotion d’officiers ne le porte.

La présente biographie fait revivre une figure qui mérite, malgré tout, d’être connue et reconnue. Soixante-quinze victoires, c’est beaucoup et il est possible que le total réel soit encore plus élevé, puisque lui-même en revendiquait 127 et qu’il n’appartient pas à la catégorie des affabulateurs. D. Pourret recense au moins deux victoires non homologuées mais certaines, les victimes étant connues. Seule une recherche systématique dans les archives allemandes pourrait apporter des éléments nouveaux, mais beaucoup de documents ont été perdus. Il était un merveilleux tireur, mais aussi un tacticien qui a su comprendre que l’ère héroïque des premiers cheva­liers du ciel était en train de s’achever, qu’il fallait désormais mettre en œuvre une véritable tactique. Cette faculté d’adaptation est assez rare pour être soulignée.

Surtout, cette biographie a l’immense mérite d’essayer de restituer toute une vie et pas seulement l’épopée de quelques mois qui l’a fait entrer dans l’his­toire. Après guerre, il a eu la destinée « normale » d’un héros de légende : son nom lui a permis facilement de devenir député. Il a tenté la traversée de l’Atlantique après Nungesser et avant Lindbergh : la réussite lui eût définitivement assuré une place dans la mémoire collective, mais il a échoué ; au moins en est-il sorti vivant. Il a signé (à défaut de l’écrire) un livre sur l’aviation militaire française qui n’est pas dépourvu de lucidité et qui se tient honorablement dans la littérature aérienne de l’entre-deux-guerres. Il a noué des liens, en vertu de la traditionnelle fraternité d’armes, avec les anciens combattants de l’autre bord, notamment avec Ernst Udet, le plus “titré” des As allemands et avec le successeur de Manfred von Richthofen, un certain Hermann Goering. Lorsque celui-ci est devenu le deuxiè­me personnage du troisième Reich, Fonck a essayé de jouer de cette relation au service de la France. Ses sentiments antiallemands n’avaient pas varié, mais, au lendemain de la défaite, il s’est spontanément rangé sous la bannière du maréchal Pétain, comme la quasi-totalité des combattants de la Grande Guerre. Le maré­chal l’a utilisé au service de sa diplomatie personnelle : cela lui a valu quelques inimitiés. Il a été pris dans des intrigues auxquelles il n’était nullement préparé. L’amiral Darlan, dans ses notes personnelles, parle du « louche personnage qu’est le colonel Fonck ». Mais il n’a pas cherché à jouer un rôle personnel, son action a été largement désintéressée. Ce livre fait justice des accu­sations et surtout des suspicions à son encontre : Fonck n’a jamais été un “collabo”. Les auteurs font revivre un homme qui fut un authentique as de l’aviation et un Français dont toute l’action fut d’abord guidée par un indiscutable patriotisme.

Hervé Coutau-Bégarie
Directeur d’études à l’École pratique des Hautes Etudes
Président d’honneur de la
Commission française d’Histoire Militaire

Avant-propos

Enfin, une biographie de René Fonck ! À ma con­naissance, aucun historien n’a songé à rédiger un tel document plus tôt. Des ouvrages et des articles ont bien été publiés, mais ceux-ci, incomplets, relatent principale­ment ses exploits de pilote de chasse aux 75 victoires officielles pendant la Grande Guerre. Un certain L.R.M. fut le premier à tenter un tel exercice en 1968, dans la revue officielle de l’armée de l’Air, Forces aériennes françaises. Cependant, la période post 1918 n’y fut abordée que très succinctement. En 2003, Claude Perrin publiait aux éditions de l’Officine un ouvrage plus volumineux intitulé René Fonck. Ce livre n’apporta guère plus d’informations nouvelles.

Pour tous, René Fonck demeure à la fois l’as des as aux 75 victoires homologuées et l’homme compromis avec le maréchal Pétain au cours de la Seconde Guerre mondiale. Cette perception réductrice de l’aviateur, homme adulé, glorifié, élu député, puis manipulé, ignoré et oublié, se devait d’être corrigée.

L’ouverture des archives, la volonté des hautes autorités de l’armée de l’Air ainsi que celle de la commu­nauté aéronautique, désireuses de connaître la person­nalité de René Fonck sous toutes ses facettes, sont à l’origine de cet ouvrage. Il a été précédé par un article rédigé par Corinne Micelli, collaboratrice de l’ex service historique de l’armée de l’Air, paru dans le numéro 582 (juin 2005) du magazine Air Actualités. Ce récit a reçu un succès inespéré auprès de nombreux lecteurs qui ont témoigné de leur satisfaction à lire une courte biographie de René Fonck dans une revue institutionnelle. L’article est également à l’origine du rapprochement avec l’asso­ciation Mémoire de René Fonck, dont le siège social est domicilié à Saulcy-sur-Meurthe, village natal de René Fonck. Sa présidente, madame Raymonde Duménil, aidée de ses adhérents, œuvre sans compter, avec le sou­tien des élus régionaux, pour « réhabiliter » son glorieux salixien. L’association a proposé de mettre à la disposi­tion du Service historique de la défense la totalité des documents (dont de nombreux inédits) qu’elle déte­nait sur l’aviateur.

Après cette rencontre, j’encourage Corinne Micelli, auteur de l’article paru dans Air Actualités, et l’adju­dant-chef Bernard Palmieri, spécialiste de l’armée de l’Air, à rédiger une véritable biographie détaillée. En bons détectives, ils recherchent, trouvent et exploitent toutes les informations détenues aux Archives départe­mentales de Meurthe-et-Moselle, au Conservatoire de l’image de Nancy, aux Archives nationales, aux Archives de la Justice et bien évidemment, au Service historique de la Défense (SHD). Quant aux Archives de Paris, elles ne possèdent aucun document. Les registres d’écrou de la prison de la Santé de janvier 1943 à septembre 1945 ne portent aucune trace du passage de René Fonck à la Santé ! Nos auteurs examinent aussi les dossiers mili­taires de certains aviateurs impliqués dans la Résistance qui se trouvent dans les archives du département de l’armée de l’Air du SHD pour vérifier l’aide que Fonck a apporté à titre personnel à certains d’entre eux. Pour sa part, l’association Mémoire de René Fonck ne reste pas inactive. Dans les Vosges, les langues se délient. Tous ceux qui ont approché ou travaillé pour René Fonck ont des souvenirs à raconter, preuves à l’appui. Ainsi, après dix-huit mois de recherches passionnées et de nombreux entretiens, la biographie voit le jour.

Enrichie de nombreuses illustrations, cette biogra­phie a pour objectif, répétons-le, de présenter René Fonck tel qu’il nous apparaît aujourd’hui, replacé dans le contexte douloureux d’une époque révolue, mais toujours présente dans la mémoire collective. Je souhaite qu’elle intéresse le lecteur et qu’elle soit à l’origine de la décou­verte de nouvelles informations sur cet aviateur d’excep­tion.

Outre le plaisir qu’ils nous offrent en rédigeant cet ouvrage, Corinne Micelli et l’adjudant-chef Bernard Palmieri brossent un tableau réaliste de celui qui est, sans nul doute, l’un des héros de l’armée de l’Air que le maréchal Foch avait décrit en une seule ligne : « René Fonck, ce recordman du courage et de la virtuosité, valait une division à lui tout seul ! »

Général de division aérienne Roland Le Bourdonnec
Ancien chef du Service Historique de l’Armée de l’Air

 


[1]     Claude Carlier, Le Match France-Amérique, Paris, ISC-Écono­mica, 2003.

[2]     Christopher Shores, Fighter Aces, Londres, New York, Hamlyn, 1975, p. 34.

[3]     Brereton Greenhous, The Making of Billy Bishop : the First World War Exploits of Billy Bishop, VC, Toronto, Dundurn Press, 2002.

[4]     D. Porret, Les « As » français de la Grande Guerre, Service historique de l’armée de l’air, 2 vols, 1983.

[5]     Peter Kilduff, Richtoffen : Beyond the Legend of the Red Baron, Londres, Arms and Armour Press, 1994.

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L’opération Atlante. Les dernières illusions de la France en Indochine

Michel Grintchenko

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Table des matières

Préface

Introduction

Pourquoi étudier cette opération ?
La question du terme de l’opération
Sources documentaires et difficultés rencontrées
La vision de l’état-major, axe d’étude privilégié
Principales caractéristiques d’Atlante
Apport conceptuel sur la pacification
Enseignements concernant les forces armées
Plan sommaire

PREMIÈRE PARTIE – LA PRÉPARATION DE L’OPÉRATION ATLANTE

Chapitre Premier – Le contexte politique et militaire

1 – Situation générale
2 – Le Plan Navarre
3 – Schéma général de la pacification

Chapitre II – Le raisonnement tactique

1 – Étude de la mission
2 – Étude de la situation
3 – Étude des forces en présence
4 – Mode d’action

Chapitre III – L’ordre d’opération d’Aréthuse

1 – Généralités
2 – Points particuliers

Chapitre IV – Organisation civile

1 – L’action civile
2 – Les moyens civils de pacification
3 – La politique de ralliement
4 – Le budget de la pacification
5 – Le Gouverneur Giao

Chapitre V – Les forces de l’armée vietnamienne dans le Sud-Annam

1 – La 4e Division d’Infanterie (IVe R.M.)
2 – Les unités de zone
3 – Les T.D.K.Q. et D.D.T.P.
4 – Les forces de la IIe R.M .
5 – Analyse du dispositif

Chapitre VI – Les postes

1 – Généralités sur les fortifications
2 – Procédés Viêt-minh de l’attaque d’un poste
3 – Un exercice Viêt-minh d’attaque de poste
Conclusion

DEUXIÈME PARTIE – LA PHASE ARÉTHUSE (15 janvier – 13 mars 1954) Le temps de la conquête

Synthèse générale – Aréthuse

Chapitre VII – Le secteur de Tuy-Hoa

1 – Les unités de l’armée de terre
2 – Les unités de la Marine
3 – L’ordre d’opération du G.A.P.3
4 – Les ordres de la Marine (extraits)
5 – Déroulement des opérations

Chapitre VIII – Le G.M.10

1 – Structure du G.M.10
2 – Phase initiale
3 – Conquête de la vallée de Tuy-Hoa (de J au 21 février)
4 – Fin de la conquête du Phu-Yen (22 février – 12 mars)

Chapitre IX – Le G.M.42

1 – Données initiales du G.M.42
2 – L’étude de la zone d’action du G.M.42
3 – La 1/42 Compagnie de Mortiers
4 – Les choix tactiques du lieutenant-colonel Sockeel
5 – Les opérations au sud de la Song Ba
6 – Le groupement Ouest (3 au 26 février)
7 – Le groupement R1

Chapitre X – Le G.M.41

1 – Données initiales du G.M.41
2 – Le G.M.41 et le groupement D (14 janvier – 4 février)
3 – Le groupement Ouest : prise de La Hai (5-26 février)
4 – L’action des commandos
5 – Les opérations du groupement R6 (27 février – 15 mars)
6 – Bilan de l’action du G.M.41 (Aréthuse)

Chapitre XI – Le G.M.100

1 – Généralités
2 – Le temps de la conquête (14-30 janvier)
3 – La défense de Kontum
4 – Analyse de la campagne Viêt-minh
5 – La défense de Pleiku jusqu’à la chute de Dak Doa
6 – La défense des Plateaux après Dak Doa
7 – Le renforcement du dispositif sur les Plateaux
8 – Bilan de l’action du G.M.100

Chapitre XII – Bilan d’Aréthuse

1 – Bilan des opérations militaires
2 – Bilan initial de la Pacification
3 – Rapport du général de Beaufort
Conclusion

TROISIÈME PARTIE – LA PHASE AXELLE (14 mars 1954 – 15 juin 1954) L’attente du dénouement

Synthèse générale – phase Axelle

Chapitre XIII – La zone côtière

1 – Les mouvements des unités
2 – Les actions de guérilla
3 – Bilan de l’action des provinces côtières

Chapitre XIV – Les plateaux montagnards Sud

1 – Le Secteur du Haut Donnai
2 – Le secteur de Ban Mé Thuot

Chapitre XV – Cheo Reo

1 – Généralités
2 – Déroulement des opérations
3 – Bilans du secteur de Cheo Reo

Chapitre XVI – Le secteur de Pleiku

1 – Généralités
2 – La couverture de Pleiku (15-20 mars)
3 – L’accrochage de Plei Rinh (20-30 mars)
4 – Le repli du G.M.11 (5-25 avril 1954)
5 – La recherche du contact (1er mai-15 juin)
6 – Bilan des actions (secteur de Pleiku)

Chapitre XVII – Le secteur d’Ankhe

1 – généralités
2 – Actions entreprises par le G.M.11 au cours d’Axelle
3 – Le G.M.100
4 – Bilans

Chapitre XVIII – Le Phu Yen

1 – Synthèse globale des événements
2 – Les opérations du G.M.41
3 – l’action du 2/4e R.T.T .
4 – l’action des F.A.V.N.

Chapitre XIX – Le débarquement de Qui-Nhon

1 – Généralités
2 – L’action de la Marine
3 – Déroulement des faits

Chapitre XX – Les forces de Qui-Nhon

1 – Cadre général – Étude des Forces
2 – Le débarquement du 13 mars 1954
3 – L’élargissement de la tête de pont (14 mars – 2 avril)
4 – Le Camp retranché (2 avril-15 juin)
5 – Les difficultés de la pacification
6 – Bilan

Chapitre XXI – Les G.M.10 & G.M.42

1 – Le G.M.10
2 – Le G.M.42
3 – Conclusion

Chapitre XXII – Bilans et perspectives

1 – Rivalités politiques et pacification
2 – Évaluation des perspectives d’Atlante
3 – Bilans globaux
4 – Conclusion de la phase Axelle

QUATRIÈME PARTIE “ATTILA” (15 juin-31 juillet 1954) Les derniers combats

Synthèse générale – phase “Attila”

Chapitre XXIII – Les provinces cotières

1 – La poursuite de la fragilisation
2 – L’adaptation du dispositif
3 – Bilans de la zone côtière

Chapitre XXIV – Qui-Nhon

1 – Les opérations franco-vietnamiennes
2 – Les harcèlements Viêt-minh
3 – Chroniques de Qui-Nhon
4 – Bilans

Chapitre XXV – Le Phu Yen

1 – Secteur de Tuy Hoa
2 – Bilan global

Chapitre XXVI – Les combats de la R.C.19

1 – La problématique de l’opération Églantine
2 – L’embuscade du 24 juin 1954
3 – Précisions du général Sockeel
4 – Poursuite des opérations dans le secteur de Pleiku

Chapitre XXVII – Les plateaux montagnards

1 – La vallée du Song Ba mla
2 – Le secteur de Ban Me Thuot
3 – Précisions du général Sockeel sur l’opération Myosotis
4 – Bilan des plateaux montagnards

Chapitre XXVIII – Bilan de la Phase Attila

1 – Évaluation des pertes
2 – Bilan tactique de la phase Attila

En guise de conclusion

Enseignements

1 – Aspects militaires
2- Aspects organisationnels
3 – Aspects tactiques
Conclusion

Annexe 1 – Unités engagées Unités F.T.E.O.
Annexe 2 – Commandement
Annexe 2 – Commandement
Annexe 3 – État récapitulatif des pertes
Annexe 4 – Compléments cartographiques
Annexe 5 – Compléments thématiques

Glossaire

Index des lieux

Bibliographie

1 – Ouvrages généraux
2 – Articles
3 – Documents d’archives
4 – Cartographie
5 – Témoignages

Index

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Clausewitz en France (1807-2007). Deux siècles de réflexion sur la guerre

Benoît Durieux

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Table des matières

Remerciements

Préface

Introduction

La question de la postérité
La réception de Clausewitz, un débat en cours
Méthodologie, sources et plan

Première partie – Avant 1870, la confuse perception d’une œuvre majeure

Chapitre Premier – La découverte de Clausewitz

Les échos d’outre-Rhin
Une célébrité rapide
Premières traductions
Lettres d’un vivant à son ami Clausewitz
Premières références françaises
Les encyclopédies
Jomini, la première critique
Rocquancourt, le premier enseignant

Chapitre II – Les fondements

Bystrzonowski, le premier résumé
Neuens, la première traduction
Les appréciations de Corréard
Les notes du traducteur
Une première traduction de qualité
La Barre Duparcq, la première étude
Une appréciation équilibrée
Des commentaires hétérogènes
Résumer Clausewitz

Chapitre III – Le relatif reflux de Clausewitz à la veille de la guerre

Le reflux ?
Le rappel belge : Clausewitz et le règlement de service en campagne de 1832
Ambition et intérêt de l’étude du major Savoye
Clausewitz dans la pensée militaire
Portée de l’étude
L’influence allemande continuée : Rüstow
Regards sur la première période : des débuts prometteurs ?

Deuxième Partie – 1870-1930, Clausewitz et les forces morales, au cœur du débat militaire

Chapitre IV– 1870-1884 : Clausewitz oublié ?

Une absence remarquable
En Allemagne
En France
Une exception remarquable
Le général Lewal et les débuts de l’École supérieure de guerre
Un état des lieux sans complaisance de la pensée militaire française
La science de la guerre du général Lewal
Le premier cours de stratégie à l’École de guerre
Une période de préparation du débat

Chapitre V – 1884-1900 : la première période clausewitzienne

Clausewitz importé
Le Clausewitz allemand en France
La perception française du Clausewitz allemand
Clausewitz traduit
Les œuvres théoriques
Les œuvres historiques
L’école métaphysique, Clausewitz redécouvert
Le chef de bataillon Cardot, le précurseur
Le capitaine Gilbert, l’inspirateur
Dragomirov, le commentateur
Jean Blomdus, l’exégète
L’école historique, Clausewitz enseigné
Le général Derrécagaix, la guerre absolue
Le colonel Maillard, la liberté d’action
Le colonel Bonnal, l’économie des forces
Le colonel Foch, la synthèse
Le souci positiviste, Clausewitz critiqué
Le général Lewal, le retour vers la stratégie
Le général Iung, le précurseur de la Formule
Le lieutenant-colonel Grouard, le jominien
Le commandant Cousin, le rationaliste
Le chef de bataillon Camon, le théoricien de Napoléon
Clausewitz diffusé
Les compilations du général Pierron
La pensée navale
Les diffuseurs

Chapitre VI– 1901-1910 : le reflux

Un débat allemand pourtant substantiel
La traduction des écrits de Caemmerer
Comprendre les Allemands avec Clausewitz
Clausewitz marginalisé
Le lieutenant-colonel Antoine Grouard
Le major Henri Lecomte
Clausewitz oublié
Clausewitz réduit à un sujet pour les historiens ?

Chapitre VII – 1911-1914 : la deuxième période clausewitzienne

L’ennemi de demain
L’impact de la littérature allemande
L’étude française des auteurs allemands
Clausewitz et l’image de l’Allemagne
Les forces morales
L’ode au caractère du lieutenant-colonel Montaigne
Jean Jaurès et la mobilisation morale
Le Clausewitz ordinaire
Les clausewitziens
P. Roques, le professeur
Le commandant Mordacq, une vision politique de la guerre
Le résumé du général Palat
Le capitaine Galet et la pensée belge
Clausewitz, l’inspirateur de la veillée d’armes ?

Chapitre VIII – 1914-1930 : La fin d’une époque

1914-1918 : La réflexion sous le couvre-feu
Le débat d’avant-guerre prolongé
Les intellectuels mobilisés
Après la paix, la guerre et l’avant-guerre en rétrospective
L’École de guerre en procès
Le colonel Gros Long face à Clausewitz
La réponse de Mayer
Entre les deux-guerres, la fin d’un débat
Ecouter les échos de la Prusse pour battre l’Allemagne ?
La querelle des principes
Le débat autour de Jomini
La mort d’un Clausewitz
Regards sur la deuxième période : Clausewitz au cœur du débat militaire
Clausewitz instrumentalisé : un débat sous influence
La hantise de la défaite de 1870 : comprendre les Allemands pour préparer la victoire
La nostalgie de la gloire passée : combattre Clausewitz pour défendre l’Empereur
L’influence du débat intellectuel : préparer la guerre totale pour éviter l’anéantissement
Clausewitz concurrencé : l’ombre de Jomini
Une opposition en trompe-l’œil ?
Des représentations antagonistes
Jomini ou Clausewitz : un équilibre à géométrie variable
Clausewitz partagé
Comprendre la guerre
Conduire la guerre
Étudier la guerre
Une lecture sélective mais influente ? Le décret de 1913

Troisième partie – 1930 – 1990, Clausewitz, la guerre et la politique

Chapitre IX – Les racines d’une nouvelle ère

L’amorce d’un nouvel élan ?
Le théoricien de la guerre totale : Ludendorff
La naissance d’une critique : Liddell Hart
L’approche philosophique : Benedetto Croce
Le Clausewitz révolutionnaire : Lénine
Le renouveau du Clausewitz opérationnel
Le renouvellement militaire
Clausewitz en guerre

Chapitre X – L’effacement progressif du vieux Clausewitz

Quand une influence se substitue à une autre
Retours sur le Clausewitz allemand
L’arrivée du Clausewitz marxiste
Clausewitz entre péremption et renaissance
Clausewitz périmé ? La critique de Liddell Hart
Clausewitz au goût du jour ?
Clausewitz au risque de l’histoire
Clausewitz hors du champ

Chapitre XI – Un nouveau Clausewitz dans le débat stratégique

Les années 1950 : la réappropriation de Clausewitz
Le débat philosophique : Clausewitz entre politique extérieure et politique intérieure
Le débat stratégique : Clausewitz entre guerre limitée et guerre totale
Les années 1960 : la Formule et le fait nucléaire
Clausewitz peut-il aider à penser la guerre nucléaire ?
Peut-on distinguer guerre et politique ?
Beaufre, la stratégie totale
Glucksmann, de Clausewitz à Hegel

Chapitre XII – L’ère aronienne

Aron et Clausewitz
Une découverte progressive
Le cours au Collège de France
Penser la guerre
Les deux types de guerre, la clef du Traité
L’irréalité de la guerre absolue, la solution des paradoxes
Les antithèses ou le primat de l’entendement politique
“Chacun de nous rend le monde conforme à l’image qu’il s’en fait”
Clausewitz et la conception de l’État
Aron au centre du débat
La correspondance
Aron critiqué
Aron étudié

Chapitre XIII – Clausewitz et la fin de la guerre froide

Le débat stratégique : Clausewitz et la dissuasion
Clausewitz et le fait soviétique
Alain Joxe et Clausewitz contre Aron
Henri Pac, Clausewitz et la dissuasion
Le débat théorique
Clausewitz modélisé
La guerre limitée encore
Un débat militaire ?
Des officiers d’active clausewitziens
Poirier et Clausewitz
Clausewitz à nouveau périmé ?
Regards sur la troisième période : Clausewitz entre philosophie et stratégie
Clausewitz entre le centre et la marge
Une influence variable
Civils contre militaires
Les frontières de la guerre
Encadrer la guerre
Étendre la guerre
Les progrès de la pensée clausewitzienne

Quatrième Partie – 1990-2007 vers une nouvelle ère clausewitzienne sous le signe de l’incertitude ?

Chapitre XIV – Clausewitz américain

Clausewitz américain, une importation militaire
Clausewitz américain, une importation universitaire
Clausewitz américain étudié

Chapitre XV – Le débat sur la pertinence de Clausewitz.

Clausewitz dépassé ? La critique maritime, entre autres
Clausewitz défendu
Clausewitz appliqué

Chapitre XVI – Clausewitz vulgarisé

Les nouvelles traductions
Clausewitz pour le grand public
Clausewitz généralisé

Chapitre XVII – Repenser l’incertitude de la guerre

Incertitude, guerre et politique
Guineret, Clausewitz et la liberté
Terray, ou Clausewitz et la vie sociale
René Girard et l’incertitude eschatologique
Regards sur la quatrième période : le retour de Clausewitz ?

Conclusion

L’unité d’une lecture
La pédagogie clausewitzienne
Clausewitz et la formation de la pensée militaire
Clausewitz : penser le discours sur la guerre

Annexe – Traduire Clausewitz

Bibliographie
Dossiers des officiers
Archives diverses
Fonds de la bibliothèque de l’École militaire
Clausewitz en France 1807-2007
Études sur la réception de Clausewitz et son contexte
La question de l’interprétation

Index

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De la guerre ? Clausewitz et la pensée stratégique contemporaine

Laure Bardiès et Martin Motte (Dir.)

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Table des matières

Les auteurs

Préface, Général d’armée Jean-Louis Georgelin, Chef d’état-major des armées

Introduction, Hervé Coutau-Bégarie

– I – Des époques et des points de vue

Deux siècles de débat clausewitzien en France 1807 – 2007, Benoît Durieux

Culture stratégique, dispositifs rhétoriques et concepts clausewitziens dans la pensée stratégique américaine contemporaine, Christophe Wasinski

Première séance de débats

Clausewitz en anglais : la césure de 1976, Hew Strachan

Inactualité de Clausewitz ? Origines, termes et critique du débat contemporain, Bernard Boëne

Deuxième séance de débats

– II – Action politique et action militaire

Clausewitz et la guerre totale, Martin Motte

Clausewitz et la stratégie nucléaire, Christian Malis

Clausewitz et la transformation des liens entre technologie, politique et cultures stratégiques, Alain Joxe

Troisième séance de débats

– III – Concepts et interprétations

Schleiermacher, un inspirateur de Clausewitz ?, Jean-Jacques Langendorf

Clausewitz, le retour d’expérience et l’histoire, Bruno Colson

Raymond Aron critique de Clausewitz : réflexions sur la guerre absolue, Emmanuel Terray

La guerre absolue : remarques sur un débat, Laure Bardiès

Choix stratégiques et figures de l’autre  chez Clausewitz, Thomas Lindemann

Quatrième séance de débats

– IV – Conduire l’action militaire

La petite guerre selon Clausewitz, à travers  sa réflexion sur la guerre d’avant-postes, Sandrine Picaud-Monnerat

Clausewitz et la guerre révolutionnaire, Thierry Noulens

Clausewitz à Bagdad, Michel Goya

Cinquième séance de débats

Clausewitz toujours pertinent, Vincent Desportes

Sixième séance de débats

Conclusion – Clausewitz au xxie siècle, Hervé Coutau-Bégarie

Index

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