La guerre napoléonienne

Général Hubert Camon

 

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Clausewitz appelait Napoléon, qu’il détestait, le « dieu de la guerre ». Il en a fait le modèle de la stratégie d’anéantissement fondée sur la recherche de la bataille décisive. À la fin du XIXe siècle, sa théorie se trouve remise en cause par les historiens militaires français qui prennent appui sur la correspondance de Napoléon publiée sous le Second Empire. Cette nouvelle documentation leur permet de proposer une lecture différente du système napoléonien fondée, non plus sur la recherche de la bataille décisive, mais sur la manœuvre. Le général Hubert Camon est le chef de file de cette école. À travers de multiples ouvrages, il va s’efforcer de démontrer l’unité et l’originalité de la manœuvre napoléonienne, valable aussi bien en stratégie qu’en tactique et qui repose sur deux grandes modalités : la manœuvre sur les derrières et la manœuvre sur position centrale. Son livre sur les systèmes d’opérations constitue la pièce maîtresse de sa démonstration. Il montre ce que peut et ce que doit être une lecture stratégique de l’histoire militaire. Au-delà des critiques que l’on a parfois adressées à son encontre du fait d’une systématisation peut-être outrancière, La guerre napoléonienne reste un modèle de méthode historique en stratégie et la synthèse la plus élaborée sur la stratégie du plus grand capitaine de l’histoire contemporaine.

Table des matières

Préface par Bruno Colson : Camon ou l’exégète de Napoléon

Avant-propos

Introduction

Titre Premier – Guerre de mouvements

Chapitre Premier – La manœuvre sur les derrières

chapitre II – Genèse de la manœuvre sur les derrières

Chapitre III – Technique de la manœuvre sur les derrières

Chapitre IV – Exécution de la manœuvre sur les derrières

Chapitre V – Revue sommaire des principales manœuvres sur les derrières

Chapitre VI – La manœuvre sur position centrale

Chapitre VII – Revue sommaire des principales manœuvres sur position centrale par coup offensif

Chapitre VIII – Revue sommaire des principales manœuvres sur position centrale par attente stratégique

Chapitre IX – Théâtre secondaire lié au théâtre principal

Chapitre X – Théâtre secondaire isolé

Chapitre XI – Défense des côtes

Chapitre XII – Guerre de montagnes

Titre II – Guerre de positions

Chapitre Premier – Matériel de la guerre de positions

Chapitre II – Différents modes de la guerre de positions

Chapitre III – Délais que peut procurer le système de la guerre de positions

Chapitre IV – Le général dans la guerre de positions

Chapitre V – Genèse de la guerre de positions

Conclusions

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La révolution militaire en Europe, 15e-17e siècles

Jean Bérenger (Dir.)

 

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En 1955, l’historien britannique Michael Roberts lançait le concept de « révolution militaire » à l’époque moderne qui a donné lieu à un vaste débat dans les pays anglo-saxons. La France s’est tenue à l’écart de la controverse jusqu’à la traduction, en 1993, du grand livre de Geoffrey Parker, La Révolution militaire.

Le concept paraît mal défini ; ses contours changent d’un historien à l’autre. Pourtant, les interrogations qu’il a suscitées ont permis une réelle avancée de l’histoire militaire. Celle-ci une fois acquise, doit-on conserver et approfondir l’idée ou faut-il au contraire l’abandonner ?

C’est pour répondre à cette question, pour mieux cerner les contours de cette appellation « fourre-tout », que des historiens militaires se sont réunis à Saint-Cyr Coëtquidan pour une journée d’étude au cours de laquelle ont été évalués les mérites et les insuffisances du concept, ainsi que certaines applications spécifiques, notamment en matière de fortifications et en Europe orientale. Le présent volume, qui contient les actes de cette journée, constitue la première contribution française à ce débat si peu connu et pourtant si important, tant pour la connaissance des Temps modernes que pour la compréhension de l’évolution de l’histoire militaire.

Table des matières

Préface, par le Recteur Jean-Pierre Poussou

Existe-t-il une révolution militaire à l’époque moderne ?, par Jean Bérenger

Critique du concept de révolution militaire, par Jean Chagniot

« La trace italienne », éléments d’approche, par Jean-François Pernot

Diego Garcia de Palacios et l’artillerie. Un précurseur de la balistique moderne ?, par Jean-Paul Le Flem

Les impériaux aux xviie et xviiie siècles, par Jean Nouzille

Le renseignement aux xviie et xviiie siècles : le cas de Vienne et des États italiens, par Jean-Michel Thiriet

Le problème du passage des cours d’eau au xviiie siècle, par J.-L. Riccioli

La réforme militaire en Pologne au xviiie siècle, par Jerzy Topolski

Conclusion générale, par André Corvisier

Bibliographie

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Les troupes coloniales dans la Grande Guerre

Claude Carlier et Guy Pédroncini (Dir.)

 

Actes du colloque organisé pour le 80ème anniversaire de la bataille de Verdun par le Comité National du Souvenir de Verdun, le mémorial de Verdun, l’Institut d’Histoire des Conflits Contemporains
Organisé au le 27 novembre 1996 au Centre Mondial de la Paix

Sous le patronage de Monsieur le Ministre de la Défense, Monsieur le Ministre des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, Monsieur le Président du Conseil Général de la Meuse, Monsieur le Député-Maire de Verdun

Allocution inaugurale par M. le colonel Jean-Claude Farinet

Allocution introductive par M. le doyen Guy Pedroncini

Les traditions du 1er Bataillon de Tirailleurs Somalis. De Douaumont à Djibouti par M. le capitaine Antoine Champeaux 

La perception des « Troupes noires » par les Allemands par M. le professeur Jean-Luc Susini

Les Troupes coloniales d’Indochine en 1914-1918 par M. le capitaine Emmanuel Bouhier

L’Armée d’Afrique par M. le colonel Léon Rodier

La Grande Guerre et l’Afrique française du Nord par M. le professeur Jean-Charles Jauffret

Les monuments en hommage aux combattants de la « Grande France » (Armée d’Afrique et Armée coloniale) par M. l’inspecteur général Serge Barcellin

Les Troupes coloniales dans les manuels scolaires par M. le professeur Hubert Tison

Témoignage de M. le général Lemoine

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Chronologie politique, militaire et aérospatiale

Claude Carlier

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Avant-propos 

Cette chronologie politique, militaire et aérospatiale comparée est une réédition augmentée de celles publiées en 1992 puis en 1997. Elle comporte, en particulier, cinq nouvelles tables couvrant la deuxième guerre mondiale. La période 1945 à nos jours a connu le renouveau et l’expansion de l’aéronautique française. Il est impossible de comprendre cette évolution si on ne la situe pas dans le contexte national et international. La présente chronologie tient compte de cette constatation. Elle comprend dans la colonne de gauche les principaux événements politiques et militaires, français et étrangers. Dans la colonne de droite figurent les grands événements aéronautiques et spatiaux, français et étrangers.

L’objectif est de fournir des éléments permettant de replacer les événements sur le long terme afin d’en dégager l’évolution. La comparaison des dates amène parfois à de surprenants rapprochements qui aident à comprendre certains faits qui, jusqu’alors, n’apparaissaient pas dans toutes leurs implications. En cela l’histoire contribue à la compréhension des événements présents et à la préparation de l’avenir.

Une chronologie signifie une recherche et un choix des événements. Ceux qui ont été retenus ont paru les plus représentatifs de ce demi-siècle. Cela ne signifie pas que ceux qui sont absents ne sont pas importants. Dans les limites d’un tel ouvrage, il était difficile de prétendre à l’exhaustivité ; il a donc fallu faire des choix, j’en assume la responsabilité.

1940   1941   1942   1943   1944   1945   1946   1947   1948   1949

1950   1951   1952   1953   1954   1955   1956   1957   1958   1959

1960   1961   1962   1963   1964   1965   1966   1967   1968   1969

1970   1971   1972   1973   1974   1975   1976   1977   1978   1979

1980   1981   1982   1983  1984   1985   1986   1987   1988   1989

1990   1991   1992   1993   1994   1995   1996   1997

 

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ALLOCUTION DE CLÔTURE

Par M. le sénateur Rémi Herment, Président du Conseil Général de la Meuse

Mesdames et Messieurs,

 

            L’emploi du temps d’un président de Conseil général est souvent bousculé, vous vous en doutez. J’ai néanmoins tenu à venir non pas seulement saluer les organisateurs de cette manifestation mais aussi tout ceux qui, dans cette ville, dans notre département et au-delà de la Meuse, s’intéressent au phénomène Verdun. Il y a quelques instants, j’entendais le colonel Benoît faire référence, entre autres, aux uniformes de l’Armée française. J’avais devant les yeux l’uniforme garance et bleu du lieutenant Fournier qui, avec une vingtaine d’autres compagnons d’arme fut retrouvé dans une fosse commune, il n’y a pas si longtemps dans les hauts de Meuse, et de ce drap, de qualité je n’en doute pas, qui avait, lui aussi, passé le temps. Ce fut d’ailleurs un des éléments qui ont permis aux experts d’identifier les cadavres qui se trouvaient dans cette fosse commune. 

            Mesdames et Messieurs, nous sommes à Verdun et nous sommes au Centre mondial de la paix. On me permettra de rejoindre le colonel Farinet dans son propos, il y a quelques instants lorsqu’il évoquait la paix, en disant : « on ne peut pas en parler avec efficacité sans relier ce sujet extraordinaire à la guerre bien entendu et plus particulièrement ici, ou dans cette ville résonnent toujours les traces d’une histoire qui a marqué, oh combien, notre territoire puisque dans les lieux, oh combien martyrs, que vous connaissez, figure toujours la trace indélébile de ceux qui ont souvent donné leur vie pour notre patrie ».

  1. le doyen Pedroncini, vous m’avez demandé d’assurer avec M. le député-maire de Verdun la présidence de ce colloque sur les armes nouvelles. Je le fais au nom de l’Assemblée départementale que je représente et nous sommes sensibles à cette attention. Nous sommes sensibles parce que vous venez de reconnaître les efforts qui sont les nôtres dans ce domaine bien particulier du souvenir et de la mémoire. Je redis, profitant de ce rappel, l’intérêt que nous portons à cette mémoire et les engagements moraux qui sont les nôtres. J’y ajoute les matériels car rien ne saurait naturellement rempla­cer, notamment dans l’armée, on connaît bien ce terme « l’intendance ». Je voudrais redire ici l’intérêt que nous por­tons au maintien de cette mémoire et au renforcement de ce terme car, nous le savons bien, certains sites commencent à donner des signes de fatigue. Le temps passe aussi sur les for­tifications les plus solides.

            Ce colloque, d’une haute tenue, a résumé une partie seulement de la richesse de notre histoire. Toutes les confé­rences qui ont été tenues ici font progresser incontestablement la connaissance historique. Comme les interventions seront publiées, une fois encore nous aurons plaisir, non seulement à lire et relire ces publications, mais aussi à les placer dans les bibliothèques des écoles car nous avons, vous le savez, Mes­dames et Messieurs, depuis les lois de décentralisation, la res­ponsabilité des collèges, par exemple.

            C’est donc un des points forts de cette série de collo­que qui, aujourd’hui, intéresse Verdun. Je reviens à ces publi­cations pour souligner la rapidité avec laquelle elles sont édi­tées. Je voudrais vous en féliciter car ce n’est pas aussi simple mais cela permet de diffuser rapidement les résultats des recherches les plus récentes et les plus novatrices.

            Ceci, Mesdames et Messieurs, vous le savez, c’est l’œuvre du Comité national du Souvenir de la bataille de Verdun. Ce travail au service de la mémoire est particulière­ment efficace. Je me réjouis de l’organisation de nouveaux colloques à venir, en novembre prochain sur les troupes colo­niales, et ceux que vous avez annoncé pour 1997.

            Autre sujet de satisfaction, ces colloques s’inscrivent dans le cadre d’un projet dynamique. La création espérée d’un centre de recherches sur la Grande Guerre à Verdun, projet qui vous est cher, mon cher Doyen, et auquel, je n’en doute pas, sera apporté, avec l’adhésion du ministère, une contribution significative des uns et des autres. Grâce à vous, ce projet progresse activement. De la sorte sera amplifiée pensons-nous et complétée l’action de l’Institut d’histoire des conflits contemporains que vous animez.

Cette perspective ne peut que réjouir le Conseil géné­ral qui, à l’unanimité, permettez-moi de le rappeler, a adopté un ambitieux « Programme 14-18 » en le dotant de 35 millions de francs.

Que l’on me permette de rappeler les quatre volets qui marquent dans la généralité ce programme. C’est la mise en perspective de la Grande Guerre, grâce à un Centre d’interprétation. On me permettra une parenthèse. Vous disiez tout à l’heure que le Centre mondial de la paix doit être relié, d’une manière ou d’une autre, à l’histoire de la guerre. Puis­que nous avons la chance d’avoir en notre possession le musée Dior, soit 32 000 pièces environ, une richesse assez exceptionnelle puisqu’il est devenu la propriété du départe­ment, nous avons pensé avec l’accord de M. Maréchal, avec les adhésions naturellement du président de « Connaissance de la Meuse » installer, dès 1997, dans un endroit à définir ici même, sur ce site, une exposition qui pourrait reprendre les plus belles pièces dont nous disposons. Ce sera une manière comme une autre de donner le coup d’envoi de ce Centre que nous voulons fortifier, bien évidemment, à Verdun et ailleurs, car la guerre ne frappa pas seulement, vous le savez, cette ville dans notre département.

            Deuxième point, c’est la création d’une Maison d’accueil des touristes qui présenterait, d’une manière objec­tive, tous les sites 14-18 en Meuse. C’est aussi la mise en valeur des champs de bataille, ceci afin de développer l’action déjà menée par l’Association nationale du souvenir de la bataille de Verdun et enfin l’événementiel celui qui, je crois a été encore une réussite dans sa forme cette année.

            Voilà le cadre d’une action qui se veut dynamique et qui se veut aussi accompagnatrice des efforts déjà réalisés par les uns et les autres. Trop souvent, nous tâtons notre pouls, ces hommes et ces femmes qui se sont consacrés à la mémoire et au souvenir ont été un peu isolés, il faut bien le dire par rap­port aux pouvoirs publics. Nous estimons qu’avec d’autres sujets de préoccupation, nous devons aussi en Meuse tout particulièrement nous pencher résolument vers la mémoire et rejoindre ceux qui déjà ont beaucoup donné dans ce domaine et ne jamais nous substituer à leurs efforts ni à leurs initiati­ves. Je crois que c’est cela le signe fort que nous voulions donner, c’est un engagement à nouveau que je prends devant vous. Nous le devons, profitant de cette mouvance mondiale et nous reposant toujours sur des idées fortes de paix. Nous pouvons, me semble-t-il, unir nos efforts, de Paris jusqu’ici, sans oublier des partenaires hors hexagone pour faire mieux encore dans ce domaine du souvenir.

            1996 c’est précisément un événement fort, le 80e anni­versaire de la bataille de Verdun. Je ne reviendrai pas sur ce qui fut organisé à cette occasion sinon pour vous féliciter, une fois de plus, de votre contribution. Nous y avons été sensible, vous le savez bien.

            Le Colloque de ce jour est donc un maillon essentiel de cette année exceptionnelle. Je souhaite, Mesdames et Messieurs, Monsieur le Président, Messieurs les intervenants, ensemble encore, que d’autres initiatives du même genre s’organisent à Verdun, ou ailleurs, car je dois aussi témoigner de l’intérêt que porte beaucoup de Meusiens sur l’ensemble du territoire pour tout ce qui concerne le souvenir et qui font, eux aussi, des efforts.

Donnons-nous rendez-vous, si vous le voulez bien, pour les projets que nous avons conçus ensemble et qui seront dévoilés le moment venu car il y encore des négociations qui sont actuellement en cours au niveau des différents ministères concernés. Il ne serait pas raisonnable pour nous d’aller au-delà d’un effet d’annonce modeste mais qui redit encore, une fois s’il en était besoin, tout l’intérêt que nous portons à notre Histoire de France, à notre belle Histoire de Verdun.

            Je vous remercie de votre attention.

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