Introduction

Le sujet de cette recherche porte sur Carl[1] von Clausewitz et le discours stratégique américain. Paradoxalement, on reconnaît que son ouvrage principal, Vom Kriege, s’il est souvent cité, est peu lu. Vom Kriege, De la guerre en français, ou encore On War en anglais, reste en tout cas un monument qui a fini par quasiment éclipser les autres travaux de Clausewitz. Ces derniers sont pourtant abondants. Il convient d’ajouter que Vom Kriege a été publié à titre posthume et reste inachevé.

Ouvrage trop souvent mal interprété, entre autres car étudié en dehors de son contexte[2], Vom Kriege a probablement eu autant d’admirateurs que de détracteurs. La renommée de l’obscur officier prussien est même parvenue à déborder le contexte strictement stratégique. On le retrouve cité chez Léon Tolstoï, Hans Hellmut Kirst, André Malraux, Pierre Mertens et Thomas Edward Lawrence, alias Laurence d’Arabie.[3] Ces éléments incitent à s’intéresser à Clausewitz.

Ensuite, il faut considérer la nature du discours stratégique américain. La pensée stratégique américaine a égendré peu de théoriciens de grande renommée. Bien sûr l’U.S. Navy a eu Alfred Thayer Mahan et la stratégie nucléaire, Bernard Brodie. Mais comme le fait remarquer Maurice Matloff, la pensée militaire américaine de l’armée de terre n’a produit aucune figure marquante dans le domaine stratégique.[4] Elle peut certes faire référence à des officiers comme Grant ou Sherman,[5] mais est orpheline de grands symboles nationaux cristallisant sa doctrine intellectuelle.

Cette figure est peut-être bien Jomini, comme l’a si bien montré Bruno Colson dans sa thèse sur la culture stratégique américaine.[6] Clausewitz, lui, est souvent perçu comme le modèle du penseur opposé de Jomini. Pourtant, on trouvera de nombreuses références au Prussien dans le discours stratégique américain, principalement après la guerre du Vietnam.

Raymond Aron a écrit en 1976 que Clausewitz est devenu un danger moindre car il a rejoint son lieu naturel, soit les universités. Ironiquement, le travail du sociologue français, et celui d’autres intellectuels, a repropulsé Clausewitz au devant de l’actualité dans les armées modernes.[7] En d’autres termes, il convenait de s’interroger sur la manière dont, aux Etats-Unis, s’agençait le paradigme jominien par rapport aux nombreuses évocations clausewitziennes.

Un petit avertissement s’impose d’ores et déjà. Clausewitz s’intéresse avant tout à des problématiques relatives à la stratégie continentale et terrestre – ce qui ne prouve pas qu’il n’ait aucune validité en dehors de ce contexte. On retrouve bien entendu des références au Prussien dans des recherches relatives à la stratégie nucléaire, à l’U.S. Navy, à l’U.S. Air Force et au Corps des Marines, mais c’est surtout au sein de l’U.S. Army que son nom revient. La place de l’armée de terre sera donc plus marquée ici.

Ensuite, pour étudier les références clausewitziennes du discours stratégique américain, la méthode choisie sera celle dite de la « culture stratégique ».[8] Selon A.I. Johnston, la culture stratégique est un système intégré de symboles (comme les structures d’argumentation, le langage, les analogies, les métaphores). Cette structure agit partout et dans le long terme en ce qui concerne la formulation de concepts sur le rôle et l’efficacité des forces militaires dans les affaires politiques inter-étatiques. La culture stratégique habille ces conceptions d’une grande aura, les rendant uniques de réalisme et d’efficacité.[9] Pour cet auteur, la culture stratégique permet d’éclairer trois types de considérations : (1) la fonction de la guerre dans les relations internationales, (2) comment est appréhendé l’adversaire et la menace qu’il pose, (3) la question de l’efficacité de la force pour faire face à la menace. Dans les pages qui suivront, le concept de culture stratégique servira avant tout une interrogation de type historique.

L’intitulé de cette analyse, Clausewitz et le discours stratégique américain, offre déjà un aperçu de la relation qui sera évaluée. Mais plus précisément, l’objectif n’est pas d’étudier la convergence entre les principes clausewitziens et l’action des stratèges américains, ni d’effectuer une exégèse de la doctrine américaine à la lueur du travail de Clausewitz.

L’analyse consiste dans un premier temps à repérer les références clausewitziennes formelles dans le discours stratégique américain. Formelles, car seuls seront retenus les textes où la relation à Clausewitz est indiscutablement établie, soit par une bibliographie, soit par des notes de bas de page, soit par la citation en toutes lettres de son nom. La matière ainsi dégagée sera classée sous des rubriques qui renvoient aux thèmes majeurs discutés par le Prussien. C’est ce que l’on peut appeler les « outils théoriques » ou « concepts » légués aux stratèges et stratégistes modernes. A titre d’exemple, le génie militaire, les frictions, le point culminant, le centre de gravité, la définition trinitaire de la guerre font partie de ces outils. A cette étape, un commentaire s’impose déjà. Inévitablement, il est très dommage de répartir les concepts de Clausewitz dans des « tiroirs » rigides car l’œuvre du Prussien renferme une très grande cohérence interne qui sera en grande partie perdue de cette manière. Mais la nature même du discours stratégique américain procède justement par découpage, voire même dépeçage, de l’œuvre. Le découpage pratiqué dans cette étude sera avant tout un ajustement à l’objet de notre attention.

On cherchera ensuite à évaluer le développement des concepts, par le discours, dans chacun de ces tiroirs. Autant que possible, le contexte permettra de mieux éclairer les données. Il servira à montrer si tel concept est d’abord envisagé comme apport à la stratégie nucléaire ou conventionnelle, navale ou terrestre, « politique » ou militaire, etc. Eventuellement, une partie de la cohérence interne de l’œuvre de Clausewitz sera rétablie si elle est reconnue par le discours. Cette façon de procéder amènera à présenter des « scènes théoriques » qui se croiseront à de multiples reprises. Certaines des sources seront réutilisées dans plusieurs « scènes » s’il s’avère qu’elles recoupent différentes thématiques clausewitziennes.[10]

L’étape suivante consistera à juger s’il existe un paradigme clausewitzien cohérent dans la stratégie américaine. La cohérence ici entendue ne consistera pas à affirmer une authenticité par rapport au travail de Clausewitz, chose qui sera accessoirement décrite quand cela s’avérera utile mais de manière tout à fait annexe. La notion de cohérence sera considérée sur le plan interne. Il s’agira de la cohérence des références entre elles. De cette manière, on pourra voir apparaître des sous-groupes de cultures stratégiques qui coexistent.

En conclusion, une tentative de croisement des résultats, avec ceux de quelques autres travaux de culture stratégique ou apparentés, sera tentée. Il s’agira en particulier d’apprécier la relation qui peut exister avec le « paradigme jominien » étudié par Bruno Colson.[11] De plus, le travail de Christopher Bassford donnera de la profondeur historique au champ d’analyse.[12] Bien que la thèse de ce dernier s’intéresse aux années 1815-1945, elle fournit des jalons importants pour la période qui s’étend de la fin de la Seconde Guerre mondiale à nos jours. Au total, on verra que si, au premier abord, Clausewitz et Jomini s’opposent, ils peuvent rapidement devenir complémentaires en bien des circonstances outre-Atlantique.

In fine, un triple enjeu apparaît dans cette analyse. Le premier est en rapport avec l’étude de la stratégie américaine. Les Etats-Unis sont la seule grande puissance existant encore actuellement ; grande puissance disposant d’attributs militaires, mais aussi politiques, économiques, diplomatiques, culturels, etc. Il faut insister sur ce dernier point car l’aspect culturel devient prééminent selon plusieurs auteurs.[13] L’importance de la stratégie américaine peut ultérieurement donner des points de repère à l’étude d’autres stratégies. Comme le note Lucien Poirier, l’attraction du modèle américain [est] toujours puissante sur des professionnels fascinés par la dimension technique de leur action …[14] Qui a dit « acculturation » ?

Le second enjeu à considérer est plus précis. Jomini et Clausewitz sont deux penseurs fort différents selon l’angle d’approche de la stratégie qu’ils adoptent, mais leurs découvertes ne sont pas toujours aussi éloignées qu’elles peuvent le paraître. Après tout, ils sont tous deux contemporains. Ils ont connu les affres de la Révolution, les guerres napoléoniennes, la Restauration, etc. Les commentateurs contemporains ont surtout retenu des deux penseurs un modèle de lecture des guerres napoléoniennes. Il peut donc s’avérer intéressant de distinguer, dans la culture stratégique américaine, ce qui est issu de Jomini et de Clausewitz respectivement. En effet, il existe une tendance à confondre les deux théoriciens en une même théorie. Il faudra tenter de séparer, aussi nettement que possible, ces deux « fils entremêlés » de la généalogie stratégique américaine.

Le dernier enjeu peut être vu comme un exercice. Il consiste à se demander si la culture stratégique américaine a subi des ruptures ou une simple évolution et si elle comporte des sous-groupes identifiables. On ne postulera pas l’existence a priori de ces deux phénomènes, mais on y portera une attention particulière.

Au total, l’hypothèse de recherche, le fil conducteur, des pages qui suivent est de se demander s’il existe une cohérence interne au discours stratégique américain dans son utilisation des concepts, ou outils théoriques, légués par Clausewitz durant la période qui s’étend de la fin de la Seconde Guerre mondiale à nos jours.

Mais qu’entendre exactement par le terme de discours stratégique ? [15] Ici, le discours stratégique sera entendu, avant tout, dans son acceptation opérationnelle mais aussi dans son aspect plus élevé, en rapport avec la politique étrangère.[16] Les dimensions culturelles et économiques de la stratégie seront, par contre, peu traitées.

L’analyse de ce discours se fera sur base de nombreux documents. En effet, vu l’ouverture du débat stratégique aux Etats-Unis, les sources à dépouiller ne manquent pas. Premièrement, on prendra en compte les publications professionnelles, surtout issues des écoles militaires (Parameters pour l’Army War College, Military Review de l’U.S. Army Command and General Staff College, Air University Review de l’U.S. Air Force Air University, etc.). Les publications officielles de l’armée seront aussi évaluées. C’est à partir de ces écrits, à diffusion assez large, que l’on retrouve la plupart des références à Clausewitz en rapport avec la stratégie opérationnelle.

Mais, autour de ce noyau gravite une importante littérature stratégique, qu’elle soit originaire, par exemple, d’associations ou d’universités. On reprendra également des articles provenant de revues comme Foreign Affairs, Comparative Strategy, International Security, etc. La plupart de ces revues ont une grande importance dans la réflexion des milieux concernés par les problèmes relatifs à la stratégie, la sécurité et la défense. Elles s’attardent plus aux questions relatives aux liens entre stratégie et politique étrangère et (relativement) moins aux questions opérationnelles. Ces écrits méritent d’être étudiés car ils ont un impact certain sur la façon dont la stratégie est pensée. Pour s’en convaincre, il suffit de lire attentivement les notes bibliographiques des articles des revues professionnelles militaires. De plus, il existe une interpénétration entre les recherches académiques et les textes publiés dans les revues professionnelles. Non seulement les revues professionnelles des forces armées américaines font appel aux spécialistes de Clausewitz pour écrire des articles – Michael Howard, Peter Paret, Bernard Brodie pour n’en citer que trois – mais il arrive aussi que des textes publiés initialement à des fins académiques se retrouvent dans des revues militaires.[17]

On prendra aussi en compte des monographies parfois publiées par des officiers sur le marché civil ou, le plus souvent, par des analystes civils membres de groupes de recherche ou par des historiens militaires. Enfin, il faut indiquer que l’on a exclu toute citation de Clausewitz dans le discours « stratégique économique » (dans le sens management). On peut d’ailleurs douter que ce mot doive avoir une réelle valeur dans ce cadre.[18] De plus, vu la faible diffusion des travaux des étudiants des académies militaires, le dépouillement de cette source sera plus rare, sauf lorsqu’ils se retrouvent synthétisés dans des articles de revues.

Le choix s’est donc porté sur des textes américains qui font directement référence à Clausewitz. Mais, il faudra également mentionner des travaux d’auteurs non américains. Soit, comme dans le cas de Martin van Creveld, d’origine israélienne, que ceux-ci ont eu un retentissement prouvé dans la « communauté stratégique » américaine, soit, qu’il s’agisse d’articles de chercheurs étrangers publiés dans des revues américaines ; on peut songer à des auteurs comme Michael Howard, John Keegan, Liddell Hart, etc. Même s’ils ne font pas « partie intégrante » de la culture stratégique américaine, ces écrits sont suffisamment importants pour être discutés. De plus, ils servent bien souvent de révélateurs à la pensée d’outre-Atlantique.

Dernière remarque : par facilité, nous reprendrons parfois les expressions utilisées par Raymond Aron à propos de l’ouvrage principal de Clausewitz, Vom Kriege, et pour désigner la citation selon laquelle la guerre est la continuation de la politique par adjonction d’autres moyens : Vom Kriege, sera parfois appelé le Traité et la citation mentionnée ci-dessus, la Formule.[19]

[1] Le prénom de Clausewitz peut s’écrire avec C ou K. Brodie B., « On Clausewitz: A Passion for War », World Politics, janvier 1973, p. 303.

[2] Paret P., « Clausewitz and the Nineteenth Century », dans Howard M. (dir.), The Theory and Practice of War, Londres, Cassel, 1965, pp. 24 et p. 26

[3] Tolstoï L., Guerre et paix, t. II. (trad.), Paris, Gallimard, 1960 (1952, 1972), p. 213 ; Kirst H.H., Il n’y a plus de patrie, (trad. de l’allemand), Paris, J’ai Lu, 1970, p. 320 ; Malraux, Antimémoires, Paris, Gallimard, 1972, p. 129 (Malraux compare la politique étrangère soviétique avec les idées de Clausewitz) ; Mertens P., Les éblouissements, Paris, Seuil, 1987, p. 103 ; Lawrence Th.E., Les sept piliers de la sagesse, (trad.), Paris, Payot, 1992, pp. 221-223.

[4] Matloff M., « The American Approach to War, 1919-1945 », dans Howard M. (dir.), op. cit., p. 225.

[5] Starry D.A., « A Perspective on American Military Thought », Military Review, juillet 1989, pp. 3-4.

[6] Colson Br., La culture stratégique américaine – L’influence de Jomini, Paris, FEDN / Economica, 1993, 324 p. Il est vrai que l’apport de Jomini déborde largement le cadre de la stratégie de l’armée de terre. Comme Bruno Colson l’a démontré, son impact se fait ressentir largement au sein des autres Armes.

[7] Aron R., Penser la guerre, Clausewitz, I, L’âge européen, Paris, Gallimard, 1976, p. 30.

[8] Sur l’évolution du concept, nous renvoyons à notre article à paraître dans la revue Stratégique : « Réflexions théoriques sur le concept de culture stratégique et apport de l’histoire ».

[9] Traduction adaptée par nous. Cette définition est adaptée à partir de celle que donne l’anthropologue Clifford Geertz de la religion comme système culturel. Johnston A.I., « Thinking about Strategic Culture », International Security, printemps 1995, p. 34.

[10] Dans un ouvrage sur la philosophie au XXe siècle, Remo Bodei emploie une méthode assez proche. Sa note d’introduction est éclairante : Aux deux modèles les plus courants que sont l’exposition linéaire – qui représente des chapelets d’opinions reliées entre elles par le mince fil de la progression chronologique – et la description, en dehors de tout contexte, de systèmes miniaturisés et isolés (supposés posséder une existence autonome et atemporelle), nous avons donc préféré un mode narratif: la représentation de scènes théoriques compactes, divisées en tableaux conceptuels, où se croisent et s’entrecroisent les arguments d’acteurs résolus à éclaircir des problèmes […]. Bodei R., La philosophie au XXe siècle, (La filosofia nel Novecento, 1997 – traduit de l’italien par Paul-Maïer C. en collaboration avec Michon P.), Paris, Flammarion, 1999, p. 7.

[11] Colson Br., La culture stratégique américaine, op. cit.

[12] Bassford Ch., Clausewitz in English – The Reception of Clausewitz In Britain and America, 1815-1945, Oxford, Oxford University Press, 1994, 293 p.

[13] Voir par exemple sur la dimension culturelle de la Grand Strategy : Coutau-Bégarie H. & Martes J.L., « Les premières années de l’Empire », Stratégique, n°65/1, 1997, pp. 103-104 ; Colson Br., La stratégie américaine et l’Europe, Paris, Economica / ISC, 1997, pp. 45-48.

[14] Poirier L., La crise des fondements, Paris, Economica / ISC, 1994, p. 132.

[15] En ce qui concerne le concept de stratégie et ses variations, voir : Poirier L., Stratégie théorique II, Paris, Economica, 1987, 330 p.

[16] Stratégie générale militaire et intégrale pour reprendre le vocabulaire de Lucien Poirier. Ibid.

[17] Citons par exemple Paret P., « Clausewitz – A Bibliographical Survey », World Politics, janvier 1965, pp. 272-285.

[18] A ce propos, voir l’intéressante discussion de : Coutau-Bégarie H., Traité de stratégie, Paris, Economica / ISC, 1999, pp. 78-81.

[19] Aron R., Penser la guerre, op. cit., p. 10.

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Clausewitz et le discours stratégique américain. De 1945 à nos jours

Christophe Wasinski

Table des Matières 

Remerciements

INTRODUCTION

PREMIÈRE PARTIE – DE 1945 A LA GUERRE DU VIETNAM – PREMIÈRE ÉTAPE D’UNE SOCIALISATION INTELLECTUELLE

Chapitre 1 – Un rapide regard en arrière : Clausewitz et les Etats-Unis avant 1945, des références éparses

Chapitre 2 – Une compréhension étroite de la pensée de Clausewitz

Chapitre 3 – Les premiers pas de la stratégie nucléaire et la guérilla – des références clausewitziennes limitées

Chapitre 4 – Un détour britannique – Liddell Hart

Chapitre 5 – Pacifisme et philosophie politique – le rejet de Clausewitz

Chapitre 6 – On War comme grille de lecture des stratégies adverses

Chapitre 7 – Des considérations plus opérationnelles

Section 1 – Clausewitz et les principes de la guerre

Section 2 – La stratégie – art ou science ?

Section 3 – Quelle place pour l’histoire militaire ?

SECONDE PARTIE – DE LA FIN DE LA GUERRE DU VIETNAM A NOS JOURS – LA DECOUVERTE DE CLAUSEWITZ

Chapitre 1 – Le renouveau de l’édifice doctrinal

Section 1 – Le FM 100-5 de 1976

Section 2 – Le FM 100-5 de 1982

Section 3 – Le FM 100-5 de 1986

Section 4 – Le FM 100-5 de 1993

Section 5 – Le FM 3-0 de 2001

Section 6- La doctrine des autres armes

a.. La doctrine de l’U.S. Navy

b. La doctrine de l’U.S. Air Force

c. La doctrine du Corps des Marines

Section 7 – La Révolution dans les Affaires Militaires

Chapitre 2 – La renaissance des études clausewitziennes

Chapitre 3 – A propos de Clausewitz et de l’attrait de la pensée allemande

Chapitre 4 – En quête d’une nouvelle approche de Clausewitz

Section 1 – Les obstacles à la compréhension

Section 2 – La méthode de Clausewitz et le rôle de l’histoire

Section 3 – La philosophie

Section 4 – Les approches scientifiques de la guerre

Section 5 – Les principes de la guerre

Chapitre 5 – L’apport de Clausewitz à la charnière politico-stratégique

Section 1 – La Formule suite à la fin de la guerre du Vietnam

Section 2 – La trinité paradoxale

Section 3 – La doctrine Weinberger et le FM 100-5

Section 4 – Les remises en cause de la valeur du paradigme clausewitzien

Section 5 – L’avenir de la Formule

Section 6 – La Grand Strategy

Section 7 – L’armement nucléaire

Chapitre 6 – Clausewitz comme grille de lecture des stratégies étrangères (suite)

Chapitre 7 – Retour au cas Liddell Hart

Chapitre 8 – Les considérations d’ordre opérationnel

Section 1 – La redécouverte du terme « opérationnel »

Section 2 – Les notions de friction, chance, incertitude et le rôle du renseignement

Section 3 – Le génie militaire

Section 4 – Le moral

Section 5 – Offensive, défensive et combinaisons

Section 6 – Le centre de gravité

Section 7 – Le point culminant de l’attaque ou de la victoire

Section 8 – Relecture de Clausewitz par H. Delbrück, ou éclairage des concepts d’anéantissement et d’attrition, ainsi que le rôle de la manœuvre

Section 9 – Les théories de la complexité

Section 10 – L’école de la paralysie stratégique de l’U.S. Air Force

Section 11 – Remise en cause de la moralité de Clausewitz – la « guerre à zéro mort »

Section 12 – Guerre de guérilla, « conflits de basse intensité » et « opérations autres que la guerre »

Section 13 – L’absence de références clausewitziennes en matière logistique

CONCLUSIONS

BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE

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Les structures de la recherche stratégique en France

Hervé Coutau-Bégarie

Table des matières

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Introduction

De la déconstruction à la reconstruction stratégique

Les riches heures de la pensée militaire française
La traversée du désert
Une première tentative d’institutionnalisation : PIFDES
Une institutionnalisation durable : la FEDN
La montée en puissance des instituts
et cen-tres de re-cherche
L’instabilité institutionnelle

Le paysage actuel

L’organisme central : la DAS
Les instituts indépendants
La FRS
L’IFRI
L’IRIS
Le CIRPES
L’ISC
Et les autres…
Les centres de recherche universitaires
Les centres de province
Les centres parisiens
Les institutions militaires
L’absence d’organe central
L’enseignement militaire supérieur
La réflexion dans les armées
L’histoire militaire
Les centres indépendants
Les centres universitaires
Les centres officiels
Les disciplines périphériques
La sociologie militaire
La polémologie
La dimension juridique
L’économie de défense
La géopolitique

Essai de bilan

Dynamisme organique, atonie fonctionnelle
Recherche fondamentale ou recherche appli-quée
Le regroupement comme panacée ?
Pour une politique de la recherche
Index

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1918-1925 : Comment aller faire la paix ?

Claude Carlier et Georges-Henri Soutou (Dir.)

1918-1925 Comment faire la paix? - 1

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Table des matières

Colloque international organisé par l’IHCC

Pavillon du Roi – Château de Vincennes

1, avenue de Paris – 93400 Vincennes

26-27 novembre 1999

Vendredi 26 novembre 1999 (matin)

I – Les représentations de la Grande Guerre
Président de séance : Martin Alexander
Jean-Jacques Becker, La France
Louis Dupeux, Les Allemands et la paix : espoirs, illusion et désillusions
John Keiger, La Grande-Bretagne
Olivier Prat, Marc Sangnier et la paix à la chambre bleu horizon
François Dreyfus, Les protestants
Marianne Walle, Les femmes
Discussion

Vendredi 26 novembre 1999 (après-midi)

Président de séance : Guy Pedroncini
II – Les nouveaux États
Jean-Noël Grandhomme, La France en quête d’influence en Albanie
La République de Korça et la zone d’occupation (1916-1920)
Nicole Piétri, L’Autriche
Francine Roussanne, Nadine Bonnefoi, Les Balkans
Bernard Michel, La Tchécoslovaquie
III – Alliances et foyers de tension
Rémi Decout-Paolini, La France, la Belgique et la défense du traité de Versailles
Isabelle Davion, La rivalité polono-tchèque et ses conséquences pour le système d’alliances français
Frédéric Dessberg, La France, la Pologne et l’URSS, 1924-1925
Cécile Vrain, Le révisionnisme hongrois
Discussion

Samedi 27 novembre 1999 (matin)

Président de séance : Georges-Henri Soutou
IV – La périphérie de l’Europe des traités
Sabine Dullin, La Russie soviétique et l’Europe des traités
Jacques Thobie, La Turquie
Jacques Frémeaux, Le Moyen-Orient
Chantal Metzger, Le problème des colonies allemandes et des mandats
V – L’ordre politique intérieur
Jean-Marie Mayeur, La France
Pierre Jardin, L’Allemagne
Michel Ostenc, L’Italie
Roland Marx, La Grande-Bretagne

Samedi 27 novembre 1999 (après-midi)

Président de séance : Jean-Jacques Becker
Yves-Henri Nouailhat, Les États-Unis
Discussion des exposés de la matinée
VI – Le nouvel ordre européen
Guy Pedroncini, La guerre qui ne finit pas
Georges-Henri Soutou, L’ordre européen de Versailles à Locarno
Éric Bussière, Une reconstruction économique libérale
Discussion générale et conclusions

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« Atlante-Arethuse ». Une opération de pacification en Indochine

Michel Grintchenko

Atlante - 1

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Table des matières 

Préface

Introduction

Première partie – Conception Atlante

Chapitre Premier – Le contexte politique et militaire

Section I – Situation générale

La guerre d’Indochine en 1954

La situation militaire en 1954

Section II – Le Plan Navarre

But général et enjeux

La réponse à la menace Viêt-minh sur le Laos

La course militaire provoquée par la négociation de Genève

Les principales périodes de l’opération d’Atlante

Section III – Schéma général de la pacification au Viêt-nam

Généralités sur la pacification

La pacification et la guerre révolutionnaire

Les principes fondamentaux de la pacification

Chapitre II – Le raisonnement tactique

Section I – Étude de la mission

La directive du général Navarre

Étude de la lettre de la mission (De quoi s’agit-il ?)

Étude de l’esprit de la mission (Pourquoi ? Quoi ?)

Section II- Étude la situation

Cadre général de l’action : le Lien Khu V

Délais

Zone des opérations

Section III – Étude des forces en présence

Forces amies

Forces ennemies

Balance des potentiels

Section IV – Modes d’action

Élaboration des modes d’action amis

Élaboration des modes d’action ennemis

Confrontation

Mode d’action retenu

L’instruction générale de décembre 1953

Chapitre III – L’ordre d’opération d’Aréthuse

Problématique du secret

Structure de l’ordre d’opération

Le bon sens de l’état-major opérationnel Atlante

L’idée de manœuvre de la phase Aréthuse

Modularité et Groupements

Organisation territoriale et défense en Surface

Règles de comportement

Chapitre IV – Organisation civile

Section I – L’action civile

Principes de l’action civile au cours de l’Opération Atlante

Les phases civiles de l’Opération Atlante

Section II – L’organisation des moyens civils de Pacification

Section III – La politique de ralliement

Section IV – Le budget de la Pacification

Le budget général de l’administration civile

Le budget de l’opération Atlante

Section V – Le Gouverneur Giao

Deuxième partie – Exécution (15 janvier – 13 mars 1954)

Chapitre I – Le secteur de Tuy-Hoa

Section I – Les unités de l’armée de terre

Le GAP 3

Le commando de GMI

Le 2/4RTT

Section II – Les unités de la Marine

Les commandos Marine

Composition et articulation de la force navale

Section III – L’ordre d’opération du GAP 3

Paragraphe “mission” de l’ordre d’opération

Paragraphe “ennemi” de l’ordre d’opération

Intention du lieutenant-colonel Romain Desfossés

Le rôle de l’aviation

L’aspect Logistique de l’opération

Le soutien santé

Section IV – Les ordres de la Marine

Organisation du commandement

Paragraphe “missions de la Marine” de l’ordre d’opération

Paragraphe “Exécution” de l’ordre d’opération

Paragraphe transport du soutien logistique de l’ordre d’opération

Paragraphe surveillance du littoral

Exemple de coup de main de la Marine : l’ Opération Youyou (janvier 1954)

Section V – Déroulement des opérations

Le débarquement

Historique succinct de la tête de pont de Tuy-Hoa

L’action du II/4RTT (18 janvier-14 mars)

Chapitre II – LE GM 10

Section I – Les unités du GM 10

Structure du 7e RTA

L’organisation du soutien

L’artillerie et le GACML

Section II – Données initiales

Mise en place des unités

Renseignements connus sur les axes de progression

Renseignements sur la population

Articulation et échelonnement

Section III – Conquête de la vallée de Tuy-Hoa (de J au 21 février)

De la base de départ au Song Ba Trach (20-25 janvier)

Méthodologie concernant la comparaison des bilans

Du Song Ba Trach à Tuy-Hoa (26 janvier-29 janvier)

L’attaque sur Kontum et les restructurations

Le nettoyage de la plaine de Tuy-Hoa (30 janvier-15 février)

La conquête de nord de la plaine de Tuy-Hoa (16-20 février)

La mise en place des unités territoriales

Section IV – Fin de la conquête du Phu-Yen (22 février-12 mars)

Les préparatifs

La prise du delta du Son Cai (21 février–28 février)

Ordre d’opération des forces du Phu Yen

Bulletin de renseignement n° 9

La prise des cuvettes de Song Cau et Chamloc (4-11 mars)

Les combats du col de Cu-Mong (10-12 mars 1954)

Bilan militaire de l’opération Aréthuse pour le GM 10

Chapitre III – Le GM 42

Section I – Données initiales du GM 42

Composition

Les unités Montagnardes

Mission du GM 42 pour le 1er temps d’Aréthuse

Conduite à tenir

Les aspects logistiques

Section II – L’étude de la zone d’action

Un terrain compartimenté

Des communications difficiles

L’influence du climat sur les opérations

Le problème des appuis

Un exemple : la 1/42 Compagnie de Mortiers

Section III – Les choix tactiques du lieutenant-colonel Sockeel

Idée de manœuvre

Répartition des missions

Section IV – Les opérations du GM 42 au sud de la Song Ba

Le 1er BM

CR d’opération du GM 42 (20 janvier-3 février)

Bilan de l’action du GM 42

Section V – Le Groupement Ouest (3 février au 26 février)

Données initiales

Analyse du terrain

Rapport du 2e temps Aréthuse (GM 42 du 3 au 26 février)

Attitude de la population

Conclusion du rapport du lieutenant-colonel Sockeel

Section VI – Le groupement R1 (phase préparatoire à Axelle)

Généralités

Les actions de Song Cau à Qui Nhon (4 au 12 mars 1954)

Bilan global de la participation du GM 42 à la phase Aréthuse

Chapitre IV – Le GM 41

Section I – Données initiales du GM 41

Composition du GM 41

Ordres reçus pour la phase Aréthuse

Section II – Le GM 41 et le groupement D (14 janvier-4 février)

Section III – Le groupement Ouest : prise de La Hai (5-26 février)

La consolidation de la base de départ (5-9 février)

Conquête de la ligne de débouché de Phu Hoi (3 au 18 février)

La conquête de La Hai (19 au 26 février)

Section IV – L’action des commandos

Section V – Les opérations du groupement R6 (27 février-15 mars)

Les ordre du Groupement R6

Les opérations de nettoyage de La Hai (25 février – 6 mars)

L’embuscade du 7 mars 1954

Note d’organisation sur la sécurité des déplacements

Les dernières actions d’Aréthuse du GM 41 (8-15 mars)

Section VI – Bilan de l’action du GM 41 (15 janvier au 15 mars)

Chapitre V – LE GM 100

Section I – Généralités

Les ouvrages traitant du GM 100

Structure du GM 100

Section II – Le temps de la conquête (14-30 janvier)

Le BM/43RIC

Le 1/Corée

Le 2/Corée

Bilan de l’action du GM 100 au profit direct d’Atlante

Section III – La défense de Kontum

Données tactiques générales

Le 2/Corée

Situation de la Base Avant du 2/Corée

Le 1/Corée et la défense de Kontum

Section IV – Analyse de la campagne Viêt-minh

Analyse du bulletin de renseignement du 6 février

Analyse de la fiche de renseignement de la fin du mois de février 1954

Conclusion de la fiche

Section V – La défense de Pleiku jusqu’à la chute de Dak Doa

Le BM43/RIC et la défense de Pleiku

Première attaque de Dak Doa (2-3 février)

Le BM43 au poste de Dak Doa (4-12 février)

Le 1/Corée du 6 au 12 février

Le 2/Corée du 6 au 12 février

Le 1/Corée jusqu’à la chute de Dak Doa (13 – 17 février)

La chute du poste de Dak Doa (nuit du 17 au 18 février 1954)

Bilan des combats de Dak Doa

Section VI – La défense des Plateaux après la chute de Dak Doa

Le 1/Corée

L’accrochage de la PIT du 24 février

Le 1/Corée en défense de la PIT (25 février-5 mars)

Le 1/Corée à Plei Bon (6-14 mars)

Le BM43 à la PIT (18 février-3 mars)

Le BM43 au carrefour R 19 – R19 bis (4 mars-14 mars)

Le 2/Corée

Section VII – Bilan de l’action du GM 100 au cours d’Aréthuse

Chapitre VI – Bilan d’Aréthuse

Section I – Bilan des opérations militaires

Section II – Poids d’Aréthuse dans la guerre d’Indochine

Section III – Bilan initial de l’Opération de Pacification

Section IV – Rapport du général de Beaufort

Conclusion

Légende des cartes

Index des noms de lieux

Index des noms propres

Glossaire

Bibliographie

Ouvrages généraux

Articles

Documents d’archives

Études diverses

Archives nationales

Service Historique de l’Armée de Terre

Cartographie

Table des illustrations, figures et tableaux

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